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Huri Money  I La direction se sépare de la moitié du personnel

Huri Money  I La direction se sépare de la moitié du personnel

Économie | -   Abdou Moustoifa

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La filiale de Comores Telecom évoque des raisons économiques. La nouvelle direction dit quand-même avoir reçu l’aval du gouvernement et assure avoir versé des indemnisations aux employés radiés, estimés à plus d’une trentaine.

 

Lancée officiellement en juillet 2021, l’entreprise Huri Money traverse en ce moment des difficultés financières criantes, poussant la nouvelle direction à procéder à des vagues de licenciements, qu’elle qualifie «d’économiques». Dans un entretien accordé à Al-watwan, hier mardi 15 octobre, le directeur commercial de la société, spécialisée dans le mobile money, a énuméré quelques-unes des raisons pour lesquelles il a dû congédier certains agents, dont une partie avait été affectée directement par la maison mère, Comores Telecom.


La santé financière de la société ne permettait pas le maintien des effectifs, a d’abord souligné, Soef El-Haïdar. Il a dans un premier temps abordé la question des créances. A l’en croire, Huri Money doit plus de 400 millions de francs à l’opérateur historique de téléphonie. «Comores Telecom avait injecté près de 300 millions sous forme de fonds d’épargne. Cette somme n’a jamais été remboursée après trois ans d’activités, pas un seul round. Même le paiement de la plateforme, il est encore sous la charge de la maison mère.

Une masse salariale de 11 millions

A cela s’ajoutent d’autres dettes accumulées provenant des autres partenaires. Tout cela explique les licenciements opérés en interne», a ajouté, le directeur commercial.
Actuellement, la société a gardé seulement une trentaine d’agents, sur la soixantaine que comptait la boite, dont la masse salariale avait déjà atteint 11 millions de francs. Les statuts des employés remerciés varient. On y retrouve en majorité des agents de Comores Telecom, en détachement à Huri Money, puis les autres personnes recrutées par l’ancienne direction.

Mais, avant de les mettre à la porte, la nouvelle équipe qui dirige l’entreprise depuis juillet, à la tête de laquelle se trouve Simoh Souef, s’est engagée à les indemniser. Le montant global des dédommagements n’a pas été communiqué, en dépit de notre insistance. «Nous avons en tout cas respecté les lois. Le calcul tenait compte du statut, du diplôme, de la date de recrutement mais pas seulement », avance la direction, qui précise que cette mesure de dégraissage a obtenu l’aval de la direction de l’inspection du travail et du gouvernement.


Dans sa nouvelle politique de management, la hiérarchie dit vouloir miser sur les compétences, la productivité et donc les résultats. «Comment comprendre qu’avec toute cette myriade d’employés, notre concurrent gagnait 40 fois plus que nous à la fin du mois. Dans tout ça, on a constaté qu’entre 2023 et 2024, l’activité a décru de 33% pendant que les charges salariales ont augmenté de 44%.

Il fallait procéder à une refonte », a détaillé le directeur commercial de Huri Money, qui évoque des enjeux de souveraineté nationale, à l’heure où la concurrence devient rude, notamment dans le secteur du mobile money, dominé par Mvola. Notre interlocuteur promet tout de même que les employés congédiés seront les premiers à être sollicités quand la société commencera à relancer les activités, avec la collaboration des partenaires externes, à l’instar des concessionnaires.

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