logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Impact de la pandémie sur l’activité économique I Un comité de veille économique est mis en place par l’Uccia

Impact de la pandémie sur l’activité économique I Un comité de veille économique est mis en place par l’Uccia

Économie | -

image article une
Dans le cadre de l’urgence sanitaire causée par la pandémie du Covid-19, qui a impacté l’activité économique et commerciale, un comité de veille économique est crée par l’Uccia pour observer et analyser les effets de la pandémie sur l’activité économique.

 

L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat (Uccia) a convié la presse hier, mercredi 15 avril, pour annoncer la mise en place de son comité de veille économique. Il s’agit, selon le secrétaire général de l’Uccia, d’un comité dont le but est «d’observer et analyser les effets et impacts de la pandémie du Coronavirus sur l’activité économique et commerciale» en Union des Comores. «Ce comité a pour principales missions d’identifier les difficultés rencontrées par les acteurs du secteur privé face à cette pandémie. Il propose aux autorités gouvernementales des solutions palliatives consensuelles, de tenir des réunions avec les acteurs impliqués dans la logistiques de desserte aux Comores pour identifier et évaluer progressivement les impacts négatifs de cette pandémie sur le ravitaillement des marchandises», a-t-il indiqué.

La conjoncture sur le plan économique


Fakridine Youssouf Abdoulhaliki a ajouté que le comité produira des notes d’information au gouvernement sur l’évolution de la conjoncture sur le plan économique incluant des propositions de mesures. Cela entre dans la dernière mission du comité de veille, qui consiste à informer les opérateurs économiques des difficultés auxquelles ils risquent d’être confrontés face à la pandémie.
Rappelant les mesures d’allègement économiques, notamment le rééchelonnement des Agios, la diminution de 30% des droits et taxes douaniers et le report de la date de paiement des impôts, Fakridine Youssouf Abdoulhaliki a cependant évoqué des difficultés rencontrées au niveau de la douane par 15 commerçants avec la facture transactionnelle. «Nous demandons aux responsables de la douanes de trouver le plus vite possibles des solutions à ce malentendu», a-t-il sollicité. Fakridine Abdoulhaliki a également évoqué la révision à 10% au lieu de 15% du taux de réserve pour toutes les banques afin de permettre aux banques d’avoir un peu plus de liquidité.

Les mesures d’assouplissement économique

Au sujet de la note du ministre de l’Economie recadrant les prix, l’Uccia regrette qu’il n’y ait pas eu de période moratoire permettant aux commerçants qui ont déjà dédouané leurs marchandises avant les mesures d’assouplissement économique de les faire écouler. «Les autorités nous ont demandé de jouer notre rôle intermédiaire, de médiation, pour trouver une solution à cela. Nous proposons qu’il y ait des crédits-impôts», a-t-il suggéré.
Toujours dans le cadre des travaux réalisés par le comité de veille économique, le secrétaire général de l’Uccia, également coordinateur dudit comité, a informé qu’à travers les échanges engagés avec le secteur de l’hôtellerie, la restauration et les agence de voyage, ils ont pu évaluer les méfaits de la pandémie. «Avec les agences de voyage, 59 agents sur 117 sont au chômage technique, tandis que dans le domaine de l’hôtellerie et restauration, 1015 agents sont au chômage technique sur 1634».
Après les travaux et échanges avec les différents secteurs, le comité de veille économique a soumis des recommandations, notamment la mise en place d’un fonds dédié à la pandémie, plus particulièrement pour les secteurs touchés. «Le comité a également recommandé de mettre en place un fonds dédié à la caisse nationale de solidarité pour supporter les mises au chômage partielle ou totale et de mettre en place un fonds du gouvernement pour le paiement de la dette intérieur et donner ainsi une bouffée d’oxygène au secteur impacté», a cité le coordinateur du comité.
De son coté, la chargée de communication de l’Uccia, Mariama Hassani, a fait savoir qu’un numéro vert, le 1700, est mis à la disposition des opérateurs économiques «pour faciliter la communication entre opérateurs économiques».

Commentaires