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Indemnités de 50% non perçues I La Direction du budget promet de «régulariser» les enseignants impactés

Indemnités de 50% non perçues I La Direction du budget promet de «régulariser» les enseignants impactés

Économie | -   A.S. Kemba

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Les chiffres communiqués hier font état de 585 enseignants concernés en janvier et 448 en février et probablement beaucoup plus dans les prochains mois. Seuls 164 sur les 1033 identifiés ont été informatisés et ordonnancés, soit 869 en instance de régularisation.


La Direction générale du budget (Dgb) a promis de « payer » en rappel les indemnités de 50% non perçues par certains enseignants une fois régularisés administrativement au niveau de la Fonction publique. «Tous les enseignants qui n’ont pas perçu les 50% d’indemnités pour des raisons administratives seront régularisés. Nous attendons que l’Education nationale et la Fop nous communiquent ceux qui en ont droit parmi ceux déjà impactés, nous allons tous les régulariser. Nos services se sont déjà mis au travail», a promis la directrice générale du budget.


Au cours d’un entretien, hier mercredi 12 mars avec Al-watwan, Hadidja Mohamed Darouech a apporté des clarifications sur les dysfonctionnements techniques ayant été à l’origine du non-paiement des 50% d’indemnités chez certains enseignants lors du versement des salaires des deux derniers mois. La directrice générale du budget lie « les moins perçus » en janvier et en février à un souci purement administratif qui s’est posé au niveau de la Fonction publique.


Il se trouve en effet que les victimes sont, pour la plus grande majorité, des enseignants «non renseignés» car affectés dans une école différente de celle où ils étaient censés être en activité. «Tout fonctionnaire n’ayant pas une affectation dans un établissement scolaire se voit imputé de son poste budgétaire et se retrouve en fonction non renseignée», a-t-elle d’abord expliqué.

La régularisation d’abord à la Fop

En clair, les enseignants concernés sont ceux dont les postes budgétaires n’ont pas été informatisés lors de l’opération d’enrôlement des agents à payer sur le logiciel Gise (Gestion intégrée des structures et des effectifs). Un enseignant recruté à la base pour enseigner au lycée de Moroni se trouve affecté, par exemple, dans un autre établissement. Et, au moment de l’établissement des états de salaires, il se pose le problème du poste budgétaire associé à son nouveau lieu de travail.


«Tout enseignant a droit à ses 50% d’indemnités. Mais le logiciel ne peut pas les programmer lors du paiement si le bénéficiaire n’a pas un poste budgétaire correspondant à son statut d’enseignant », a souligné, de son côté, Ali Mohamed Abdou, le chef du «Service Solde» à la Dgb. Ce dernier ajoute que la programmation des 50% est automatique pendant l’ordonnancement des salaires par la Direction du budget mais « le bénéficiaire doit avant tout avoir un poste budgétaire ».


Selon Hadidja Mohamed Darouech, 585 agents étaient concernés en janvier. Mais 164 ont été identifiés et régularisés administrativement à la Fop. « Ils seront payés en rappel lors du prochain salaire», a-t-elle promis, précisant que la régularisation de ces 164 personnes aura « un impact financier de 10.825.500 francs ». Et les 421 non régularisés en janvier s’ajoutent aux 448 autres du mois de février. « Nous avons un total de 869 enseignants à régulariser, nous attendons leur confirmation à la Fop avant de faire quoi que ce soit », a encore indique Hadidja Mohamed Darouech.


Les travaux en question permettront, selon la Direction générale du budget, de rétablir le droit de certains mais aussi de débusquer les agents qui bénéficient injustement de ces 50% d’indemnités avec de possibles gains « car certains bénéficient des indemnités de 50% alors qu’ils n’ont pas le statut d’enseignants». L’Education nationale absorbe presque la moitié des salaires des fonctionnaires. Le secteur représente 18,36% du budget annuel de l’Etat avec une prévision de plus de 17.115.747.440 kmf en 2025, selon la loi de Finances 2025.

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