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Investissements & Affaires / Le président rencontre une vingtaine de chefs d’entreprises français

Investissements & Affaires / Le président rencontre une vingtaine de chefs d’entreprises français

Économie | -

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Au cours d’une réunion mercredi 24 juillet avec le réseau d’entrepreneurs de France, Azali Assoumani a défendu les opportunités d’investissements dans l’archipel des Comores aujourd’hui connecté à des vastes marchés économiques régionaux. Le président de la République a plaidé en faveur d’un transfert de capitaux mais aussi de technologies devant combler le déficit de compétences dans le développement efficient des secteurs stratégiques, générateurs d’emplois. Le volume des échanges bilatéraux entre les Comores et la France a «plus que doublé entre 2009 et 2018». Il est passé de 25 millions d’euros à 53,6 millions d’euros, soit une augmentation de 117%, d’après un document du ministère des Affaires étrangères.

 

«L’Union des Comores se situe au carrefour de plusieurs marchés entre l’Afrique de l’Est et les Iles de l’Océan Indien et que cette position stratégique lui ouvre un marché régional de près de 360 millions de personnes regroupées autour du Marché Commun d’Afrique Orientale et Australe (Comesa)». Le message est signé par Azali Assoumani. Le chef de l’Etat s’exprimait ainsi devant le patronat français au cours d’une réunion organisée mercredi 24 juillet pour l’occasion à son siège à Paris en présence du responsable Afrique de Medef International, Patrice Fonlladosa.

l’installation d’entreprises
françaises

Cette rencontre entre le président Azali Assoumani et le patronat français intervient quelques jours après la signature, le 22 juillet, d’un important accord-cadre de partenariat stratégique entre les Comores et la France qui marque un nouveau départ des relations franco-comoriennes. Paris a non seulement décidé de débloquer 150 millions d’euros (74 milliards de francs comoriens) pour soutenir d’importants projets aux Comores mais ausi apporter l’appui technique nécessaire à leur exécution. La France s’est montrée aussi disponible à créer les conditions d’installation d’entreprises dans les îles. «Le Medef a enregistré l’inscription à cette rencontre d’une vingtaine d’entreprises de dimension internationale comme des petites et moyennes entreprises», a-t-on annoncé.
La rencontre était essentiellement axée sur les opportunités d’investissements aux Comores et les facilités à créer pour favoriser l’installation d’investisseurs français tous secteurs et domaines confondus. «La plupart des entreprises présentes…interviennent dans des domaines aussi variés que l’aéronautique, l’espace, des fonds d’investissement privé, des entreprises de Conseils et investissements, d’entreprises d’accélérateur de transition énergétique, production d’énergie solaire photovoltaïque, fabricant de ciment, de production d’électricité, bâtiments et travaux publics», indique une note d’information du service de communication de Beit Salam.

L’existence de ressources
pétrolières et gazières

Le chef de l’Etat a défendu l’ambition qui est la sienne de mener le pays vers l’Emergence à l’horizon 2030. Azali Assoumani a plaidé en faveur d’un transfert de capitaux mais aussi de technologies devant combler le déficit de compétences dans le développement efficient des secteurs stratégiques, générateurs d’emplois. «Les infrastructures, routières, portuaires, aéroportuaires, hospitalières et touristiques constituent les priorités de mon gouvernement», a-t-il souligné non sans justifier l’existence de nombreuses part de marchés dans ces secteurs clés pour le décollage du pays.
Le président est également revenu sur «les études sismiques sur notre zone économique exclusive de plus de 160 000 km 2,  (qui) révèlent l’existence de ressources pétrolières et gazières de haute importance», demandant à cet effet aux investisseurs français à s’impliquer dans la mise en réseau de l’expertise nécessaire pour le développement «d’une pêche industrielle, dans une zone aux ressources halieutiques considérables». On a appris la présence à ce grand rendez-vous économique «des représentants du ministère français de l’Europe et des Affaires Etrangères et celui de l’Economie et des Finances».
Dans un document distribué à la presse, le gouvernement comorien avait justifié quelques raisons pour investir aux Comores, citant, entre autres, «un pays stable et ouvert, des richesses naturelles diversifiées, un accès privilégié aux marchés régionaux et internationaux, un environnement fiscal attractif et une qualité de vie exceptionnelle», favorisée par une paix légendaire. Les ministres de l’Economie et des Affaires étrangères ont présenté l’environnement des affaires aux Comores et les opportunités d’investissements encore non exploitées au cours d’une séance de questions-réponses avec les chefs d’entreprises présents à cette rencontre au siège du patronat français.


A l’issue de la rencontre, de nombreuses entreprises françaises ont exprimé leur volonté d’accompagner les autorités dans leurs efforts de mobilisation des investissements nécessaires au financement du Plan d’investissement quinquennal du gouvernement (Piq). «Le président a reçu individuellement les entreprises qui en ont fait la demande au siège même du Medef», précise la note de Beit-Salam.
Les autorités comoriennes, conscientes des compétences limitées dans le pays dans la conduite de projets de grande envergure, ont demandé et obtenu l’accompagnement du Medef International.
Les autorités de Moroni souhaitent bien voir la mise en réseau de transferts de savoirs  pour la réalisation des projets aux Comores. M. Fonlladosa a fait savoir que sa structure allait mettre «en place des mécanismes permettant aux entreprises de mutualiser leurs expériences, de proposer des offres complètes aux partenaires», a-t-on encore mentionné dans la note d’information de Beit-Salam parvenue hier soir à Al-watwan.
«Le président du Comité Afrique de Medef International, Patrice Fonlladosa, a présenté Medef International et ses missions, notamment son rôle de facilitateur qui apporte un service unique dans la mise en relation directe des entreprises françaises avec les décideurs et donneurs d’ordre publics et privés du monde, la mutualisation d’expériences entre les entreprises françaises et la structuration de l’offre française», a-t-on indiqué.
On a enregistré la présence  d’une dizaine d’entreprises françaises aux Comores qui interviennent notamment dans la gestion des services de la manutention, les infrastructures, les télécommunications, entre autres. Le volume des échanges bilatéraux entre les Comores et la France a «plus que doublé entre 2009 et 2018». Il est passé de 25 millions d’euros à 53,6 millions d’euros, soit une augmentation de 117%, représentant 33,7 millions d’exportations et 19,9 millions d’euros d’importations», d’après un document du service communication du ministère des Affaires étrangères.
A.S.Kemba

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