Annoncé depuis le mois de janvier dernier, le projet portant création d’une Société financière de solidarité d’investissement (Sfis), est attendu par les fonctionnaires de Ngazidja. Initiée par le gouverneur Hassani Hamadi, l’initiative avait fait grand bruit au moment de la ponction des salaires qui allait permettre de constituer le capital. Un an plus tard, la Sfis n’a toujours pas ouvert ses portes.
Assemblée générale ce mois-ci
Les raisons évoquées le plus souvent étaient liées aux procédures générales, enregistrements, obtention de l’agrément pour ne citer que celles-là. Mais à en croire le nouveau commissaire aux Finances, Ibrahim Himidi, le train serait en bonne marche.
Les choses avancent plutôt bien. Nous attendions l’agrément de la Banque centrale des Comores et on a eu un avis favorable. Et puisqu’il ne s’agit pas d’une banque en tant que telle, mais une société financière d’investissement, il fallait juste un capital de 300 millions de francs comoriens. Nous attendons la confirmation écrite, nous a-t-il expliqué hier au cours de notre entretien.
Au-delà de l’approbation de la plus grande institution financière du pays, qui veille sur la création des établissements financiers, le commissaire a annoncé la tenue d’une assemblée générale très prochainement. Il estime que cette rencontre qui devra réunir les adhérents de la Sfis doit avoir lieu dans le courant de ce mois de mars. Il a toutefois conditionné ce rendez-vous.
“Actuellement le gouverneur est parti en voyage pour signer des pactes et des conventions avec d’autres sociétés financières étrangères qui veulent intégrer la nôtre. Il s’était rendu à l’île de La Réunion avant de poursuivre la même mission en France. Une fois de retour nous acterons une date. Il faut noter qu’à part les individus membres de l’établissement, d’autres sociétés peuvent se joindre à nous si elles le souhaitent” a fait savoir le successeur de Said Ahamada Youssouf.
Cet établissement a depuis son lancement fait l’objet d’un débat, parfois houleux. Les fonctionnaires, le Conseil de l’île de Ngazidja avaient décrié ce projet. Les premiers dénonçaient les ponctions de leurs salaires alors que le parlement insulaire condamnait sa “marginalisation”. Il a fallu attendre plusieurs mois pour que le climat s’apaise. Au mois d’août dernier, les fonctionnaires de Ngazidja étaient invités à un séminaire dans lequel on leur expliquait la Sfis en général (rôle mission, avantages).
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Lors de la dernière session du conseil de l’ile, les conseillers s’étaient attardés sur le statut de la Société financière de solidarité d’investissement qui continue de déchaîner les passions en raison de la présence du gouverneur au titre de président d’honneur de l’institution.
