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Lancement du Projet de corridor maritime I Le chef de l’Etat a donné le coup d’envoi au Palais du peuple

Lancement du Projet de corridor maritime I Le chef de l’Etat a donné le coup d’envoi au Palais du peuple

Économie | -   Adabi Soilihi Natidja

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Financé par de nombreux bailleurs dont le groupe de la Bad à hauteur de «218 millions d’euros», ce projet est, selon le président de la République «une réponse directe aux ODD», par son potentiel en matière de création d’emplois, d’accès aux marchés et de soutien à la sécurité alimentaire, «grâce à une meilleure logistique pour les produits agricoles et halieutiques à exporter».

 

Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a présidé hier lundi 27 octobre au Palais du peuple, la cérémonie de lancement officiel du « projet d’aménagement d’un corridor maritime et de facilitation du commerce régional » en présence des membres du gouvernement et des différents partenaires techniques et financiers dudit projet.
Le président de la République parle d’une étape majeure de l’histoire économique et politique du pays. «Le Corridor maritime, que nous inaugurons aujourd’hui, est le témoignage éloquent de notre capacité à bâtir une nation résiliente, pleinement intégrée dans la dynamique régionale et continentale.

Il est le symbole vivant de notre ouverture au monde, un pont entre les peuples, un vecteur de commerce, de coopération et de prospérité partagée », a-t-il fait savoir, rappelant que le corridor aidera à « fluidifier les échanges commerciaux renforcer la position stratégique de notre pays dans cette zone de l’Océan indien et du Canal de Mozambique, et stimuler les économies locales et régionales ». S’inscrivant dans le Plan Comores émergents (Pce), ce projet est, selon Azali Assoumani, «une réponse directe aux ODD», par son potentiel en matière de création d’emplois, d’accès aux marchés et de soutien à la sécurité alimentaire, « grâce à une meilleure logistique pour les produits agricoles et halieutiques à exporter».

Il ajoute : «Il encourage l’autonomisation des femmes, stimule une croissance économique inclusive et durable et renforce notre capacité d’adaptation face aux risques climatiques. Et contribue de façon concrète à l’Agenda 2063 de l’Union africaine qui appelle à une Afrique intégrée, prospère et pacifique, en vue de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ». Et de remercier la Banque africaine de développement (Bad) pour son implication sans faille dans le développement multisectoriel du pays, citant les secteurs de l’énergie et des infrastructures, se félicitant que l’institution soit « le partenaire financier pour la réalisation de ce projet ».

« Un montage financier innovant »

La ministre des Transports aériens et maritimes, Hassane Alfeine Yasmine, a, elle aussi, salué la coopération avec la Banque africaine de développement (Bad), «partenaire stratégique fidèle » des Comores. «Nous franchissons une nouvelle étape dans la modernisation de nos infrastructures portuaires et maritimes, avec en perspective la création d’une zone économique spéciale, levier puissant pour l’essor des Petites et moyennes entreprises et la valorisation de nos filières économiques», a-t-elle souligné.
Hassane Alfeine Yasmine a fait savoir que la réalisation de ce projet d’un montant de «218 millions d’euros» a été rendue possible «grâce à la mobilisation exemplaire des partenaires techniques et financiers», sous la coordination stratégique du chef de l’État.

«Il repose sur un montage financier innovant, combinant dons et prêts», précise-t-elle. Et de citer les partenaires financiers de ce projet qui sont : «le Fonds africain de développement qui finance le projet à 117 millions d’euros, le Fonds d’appui à la transition à 1,7 million d’euros, la Banque européenne d’investissement à 64 millions d’euros, la Banque mondiale à 22 millions d’euro, la Banque islamique de développement à 4,4 millions d’euros, l’Agence française de développement à 4,4 millions d’euros, et une contribution nationale de 4,4 millions d’euros ».


Pour sa part, le coordinateur national du projet, Boinali El-Tidjane, a indiqué que «ce projet promeut la modernisation des infrastructures portuaires pour accueillir des navires de grande capacité et valoriser nos ressources halieutiques et agroalimentaires tout en mettant en place un guichet unique numérique pour dynamiser les échanges commerciaux ».

De son côté, le représentant du directeur général de la Banque africaine de développement (Bad) pour l’Afrique de l’Est, Lawson Zankil a fait savoir que «ce projet s’inscrit dans la continuité de la longue coopération de la Bad et les Comores qui finance plusieurs secteurs aux Comores, précisément le transport». Selon lui, «depuis plusieurs années, le groupe de la Bad appuie les efforts du gouvernement comorien afin de moderniser le secteur des transports aux Comores, qui promet également le commerce et le tourisme», soulignant que ce projet d’aménagement du corridor maritime s’étendra sur l’ensemble des îles.

 

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