Un arrêté interministériel vient d’être signé pour la baisse du prix du riz. Pourquoi cette décision à un mois du deuxième anniversaire du régime ?
Il faut savoir que chaque chose a son temps.Cette mesure est prise maintenant certes comme elle aurait pu être prise l’année prochaine ou l’année dernière. L’essentiel c’est que c’est une mesure visant à lutter contre la vie chère, pour que le Comorien bénéficie d’une vie décente à travers la baisse des prid des produits alimentaires. C’est pour vous dire qu’elle n’a rien à voir avec l’anniversaire du régime. C’est une suite logique de la politique générale prônée par le gouvernement visant à lutter contre la vie chère. Des mesures similaires ont été prises au tout début du mandat notamment la baisse des prix des produits pétroliers.
Quelles sont les produits visés prochainement par des mesures similaires ?
Pour le moment, je ne peux pas m’affirmer là-dessus. Des mesures similaires vont être prises pour d’autres produits de première nécessité. Des études sont en cours en ce moment. Vous le saurez au moment opportun.
Nous savons tous que souvent les commerçants ne s’alignent pas. Quelles dispositions avez-vous prises pour qu’il y ait un respect effectif de cette mesure ?
Les commerçants doivent agir de manière citoyenne, ils doivent respecter les décisions prises par le gouvernement. Nous n’allons pas faire recours à une violence quelconque à l’encontre de ces commerçants. Par contre, à travers le ministre de l’Intérieur, la police va surveiller les points de vente pour voir si la mesure relative à la baisse de prix du riz, est respectée. Toutefois, j’appelle l’ensemble des commerçantsà faire preuve de collaboration.
Il y a presqu’un mois, des coupures intempestives de l’électricité ont vu le jour dans les zones éloignées de la capitale, au point que le responsable de la centrale de Vwadjuu a confié que trois groupes ne tournent pas. Comment comptez-vous relever ce défi à quelques semaines du mois sacré ?
Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai réuni dans mes locaux les membres de la direction de l’énergie (Ma-mwe) pour qu’ensemble nous discutions de la fourniture de l’eau et de l’électricité pour le mois de Ramadhwani. Ils m’ont rassuré que tous leurs agents sont mobilisés et qu’ils travaillent sur la révision des moteurs. Au niveau des groupes, nous rappelons que, pour certains,les rendez-vous des révisions arrivent à échéance et ceci rentre dans le cadre normal de la maintenance des centrales, pour ne pas perturber la fourniture de l’électricité durant le mois sacré. Des dispositions sont déjà prises. Trois techniciens de Caterpillar sont sur place, à Vwadjuu, depuis plusieurs jours pour faire tous les contrôles nécessaires à l’exploitation des groupes durant cette période. Un groupe supplémentaire est en phase d’installation à la centrale d’Itsambuni et sera mis en service la semaine prochaine, pour augmenter la capacité de production en plus de la révision qui a été déjà faite sur les trois groupes de service de cette deuxième centrale.
Le secteur de l’énergie est pointé du doigt pour le non-respect du code de passation des marchés publics. En l’occurrence, les deux sociétés d’Etat Ma-mwe et Sch. Que répondez-vous à cela ?
Les passations des marchés ne relèvent pas de notre tutelle.Il existe une direction de contrôle des marchés publics. Nous ne pouvons pas savoir si cette direction a été saisie ou non .Nous avons seulement une tutelle technique.
Un vice-président a été saisi l’année dernière par des membres du comité provisoire de la Ma-mwe pour "une gestion opaque" au sein de la société. Etes-vous le vice-président en question ? Si oui, quelle a été votre réaction ?
Nous n’avons pas d’informations à ce sujet.
La Commission de l’océan indien (Coi), à travers son projet Coi-Energies, se prépare pour l’organisation de son premier forum régional des énergies durables d’ici fin mai. Qu’attendez-vous de ces trois jours d’échanges à l’île Maurice ?
Le développement des énergies durables comme la diffusion des bonnes pratiques d’efficacité énergétique constitue, pour les îles de l’indianocéanie, un authentique levier de développement durable, générateur de croissance et d’emplois, de mieux-être social et environnemental. La Commission de l’océan indien, à travers son programme ENERGIES financé par l’Union européenne (Ue), souhaite organiser un forum régional des énergies durables afin de renforcer l’engagement des autorités publiques et des professionnels du secteur, centres de recherches en charges des questions énergétiques dans une dynamique vertueuse commune. Il s’agit avant tout de tisser des liens entre tous les secteurs de l’énergie et favoriser un partage d’expériences et améliorer ainsi l’accès à l’énergie pour les populations de l’indianocéanie. Ce forum se veut une "fenêtre sur le développement énergétique durable dans la région" et un moment privilégié de débats et d’échanges autour d’une réflexion prospective pour les décideurs des Etats membres de la Coi. Adoptant une approche globale du marché des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique, le forum mobilisera les acteurs sur les décisions à prendre dans le domaine de l’énergie et du développement afin de répondre aux ambitions, besoins et enjeux du développement durable.
Ce forum sera l’occasion pour les opérateurs privés de mettre en valeur leur savoir-faire, leur services et produits. Ce rendez-vous régional autour de l’énergie se veut pérenne et annuel afin de suivre les évolutions majeures du secteur et d’explorer les questions plus spécifiques comme "mondialisation et nouveaux marchés de l’énergie", "marchés énergétiques et financement des investissements", "innovations technologiques, recherche et développement", "coopération régionale" ou encore "changement climatique"…
Quatre projets sont lancés en Union des Comores par la Coi dans le cadre du développement durable. Dont le programme régional d’efficacité énergétique. Quelle appréciation faites-vous de l’exécution actuelle des projets énergétiques ?
Effectivement quatre projets sont lancés en Union des Comores, dans le cadre de l’appel à propositions du programme de la Coi sur les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique, financés par l’UE. Ces projets concernent une meilleure efficacité de l’usage du bois-énergie, ainsi qu’une valorisation du biogaz en électricité. Ces derniers marquent une étape importante dans le parcours de développement de notre pays. Il est temps de nous tourner vers des sources d’énergies plus durables et moins polluantes. Les ressources s’épuisent et notre planète s’essouffle. Mes départements concernés font un suivi très régulier de l’état d’avancement de l’ensemble des projets afin d’en garantir leurs succès. Les rapports d’étapes montrent que la mise en œuvre de ces projets évolue bien. Cependant, il est important de souligner que quelques contraintes ont été identifiées au cours de la mise en œuvre, mais des solutions ont été dégagées.
Ça fait deux mois qu’Armada s’est positionné pour la construction du complexe hôtelier de Galawa. Nous avons assisté à deux reports du lancement des travaux de construction. Où en est ce projet aujourd’hui ?
Après la signature du protocole d’accord entre les Comores et le Groupe Armada des Emirats arabes-unis, le dossier avance d’une manière méthodique.Plusieurs défis ont dû être relevés en amont pour pouvoir avancer dans le chantier de la construction sans encombre. D’abord, il a fallu faire une sélection des entreprises spécialisées dans ce type de construction et qui peuvent respecter un cahier des charges de ce type de projets dans la zone Océan indien. Il fallait ensuite relever le défi de la logistique pour un chantier qui utilise des structures en béton et métalliques très imposantes et en respectant les normes internationales en matière de sécurité notamment. Puis il fallait relever le défi de l’approvisionnement en électricité sans perturber la capacité de production de la Ma-mwe dans la région de Mitsamihuli. Tous ces défis difficiles à relever dans notre pays ont trouvé des solutions qui respectent surtout l’écosystème et l’environnement. Tout ceci pour dire que le Groupe Armada considère les Comores comme un projet important dans les vingtaines de projets qu’il a en ce moment,de par le monde. Le Groupe Armada s’emploie à trouver des solutions là où de nombreux investisseurs ont abandonné. Et il s’apprête, dans les semaines à venir, à commencer à expédier une quantité importante de matériels pour le début du chantier et une équipe d’une vingtaine de techniciens dont l’un des pointures dans le tourisme haute gamme en Afrique, à savoir Mr Charl Marais qui connait très bien notre pays et son potentiel touristique.