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Société d’état et établissements publics : Les directeurs généraux sommés de revoir leurs salaires à la baisse

Société d’état et établissements publics : Les directeurs généraux sommés de revoir leurs salaires à la baisse

Économie | -   Abdou Moustoifa

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Signé depuis 1997 par le défunt président de la République, Mohamed Taki Abdoulkarim, le décret fixant les salaires des directeurs généraux des sociétés d’Etat n’a jamais été respecté. Vingt-ans plus tard, le ministre des Finances et du Budget veut faire appliquer ce décret. L’initiative est tout de même symbolique pour les uns, mal vue par les autres. Mais parviendra-t-il à le faire respecter ?

 

Le bruit courrait durant ces derniers jours, mais aucune note ni arrêté n’était venu corroborer l’information. Il aura fallu attendre la sortie, avant-hier vendredi 12 décembre, d’une note circulaire signée par le ministre des Finances et du Budget, Said Ali Said Chayhane pour confirmer les informations.

Dans ce document, en date du mercredi 09 décembre, l’argentier de l’Etat demande aux directeurs généraux des sociétés d’Etat et établissements publics de se conformer au décret n 97-067/PR du 1 mars1997. Celui-ci dont le signataire n’est rien d’autre que l’ancien président de la République, feu, Mohamed Taki Abdoulkarim, fixait les salaires mensuels des patrons des sociétés d’Etats.

Lesquels salaires ne devraient pas excéder la somme de 350 000 francs comoriens comme étant salaire de base si l’on se fie à l’article 1 dudit décret. Les indemnités fixées conjointement par le conseil d’administration de la société en question avec le concours du ministère des Finances ne doivent pas dépasser  50% du salaire de base.

L’autre mesure constituant l’article 2 allant dans ce sens et qui ne concerne pas les directeurs généraux est donc celle des agents de ces sociétés. Il est stipulé dans ce décret que les salaires de ceux-ci sont fixés par le conseil d’administration en concertation avec le ministère des Finances.

Depuis l’annonce de cette note, nombreux sont ceux qui ont salué ce geste espérant qu’elle sera appliquée dans toutes ces sociétés. Si l’on se réfère à ce décret que Said Ali Said Chayhane veut appliquer, un directeur devrait toucher environs 525 000 francs comoriens.

A l’heure où nous écrivions ces lignes, le ministère des finances n’a pas souhaité commenter cette mesure malgré nos multiples relances en vue de trouver des informations sur ce sujet. Autant de questions subsistent encore et n’ont pas eu de réponses. Cette mesure entre dans quel cadre ou encore quid des récalcitrants ? Affaire à suivre.

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