Le ministre des Finances et du Budget, Ibrahim Mohamed Abdourazak, et le secrétaire général du gouvernement, Nour-el Fath Azali Assoumani, ont animé une conférence de presse hier jeudi à la présidence de la République pour présenter la loi des finances 2025. Le ministre des Finances a d’abord exposé les prévisions budgétaires, en mettant en avant « une hausse significative des recettes estimées à 133 131 076 782 francs », soit « une augmentation de 18,89 % par rapport à 2024 ».
Une partie importante de ces recettes, équivalant à 72 910 709 513 francs, proviendra des ressources intérieures, ce qui représente une progression de 9,12 %.
Lors de son intervention, il a souligné les innovations introduites dans cette nouvelle loi, marquées notamment par l’élaboration d’un budget-programme. Contrairement aux approches précédentes, le budget a été établi en fonction des priorités des différents départements ministériels, avec une attention particulière aux secteurs productifs dans le but «de stimuler la croissance économique».
Un fonds «Cœlacanthes»
Le ministre a expliqué que cette approche permettra une évaluation des performances à la fin de l’année, chaque département devant rendre compte des résultats fixés au préalable. Les réformes inscrites dans cette loi «visent à répondre aux besoins essentiels du pays », tout en s’alignant sur le plan de développement du chef de l’État, Azali Assoumani. Elles mettent l’accent sur l’amélioration des infrastructures, notamment dans les capitales insulaires, avec des efforts pour moderniser les routes, renforcer l’électrification et garantir la sécurité des biens et des personnes.
Les préparatifs en vue des Jeux des Îles de l’océan indien de 2027 ainsi que les mesures visant à lutter contre la vie chère et à favoriser l’autosuffisance alimentaire figurent également parmi les grandes priorités. Le secrétaire général du gouvernement a, de son côté, mis en avant la création du Fonds Cœlacanthes et la gestion de la Redevance administrative unique (Rau), qui constituent les principales réformes introduites. Selon lui, une part importante des ressources issues de la Rau sera dédiée à un programme d’investissement souverain, avec des financements destinés au développement économique et social.
Il a également précisé que «l’attribution de ce fonds sera conditionnée par la performance, pour garantir ainsi une utilisation transparente et efficace».En s’attardant sur les réformes prévues, il a mentionné les investissements dans des projets stratégiques qui contribueront à une croissance économique durable. Cette approche vise aussi à éliminer les bénéficiaires fictifs qui fragilisent la gestion des fonds publics. Le secrétaire général a conclu en soulignant que ces mesures reflètent l’engagement du gouvernement à répondre aux attentes de la population tout en consolidant les bases du développement national.