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Lutte contre le chômage I Deux milliards mobilisés en faveur de l’emploi rural

Lutte contre le chômage I Deux milliards mobilisés en faveur de l’emploi rural

Économie | -

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Une cérémonie officielle de lancement a eu lieu samedi 25 juillet à Moroni à l’hôtel Retaj devant un parterre d’officiels et l’ambassadrice de France aux Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni. Doté d’une enveloppe de 2 milliards de francs comoriens, le projet, financé par l’Afd, permettra d’accompagner des jeunes en milieu rural souhaitant lancer des microstructures, des Pme notamment, qui contribueront à la promotion des filières productives par le développement des activités génératrices de revenus.

 

Le président de la République a lancé, samedi 25 juillet le projet dit « Facilité emploi » au cours d’une cérémonie officielle organisée à l’hôtel Retaj en présence de membres du gouvernement, de cadres de l’administration, du secteur privé et de l’ambassadrice de France aux Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni. Financé par l’Agence française de développement (Afd) à hauteur de 4 millions d’euros, soit 2 milliards de francs, pour une durée de cinq ans, le projet est spécialement dédié aux jeunes souhaitant développer des microstructures qui favoriseront des activités productives génératrices de revenus en milieu rural. Le but est de redynamiser des secteurs productifs et renouer avec des emplois durables en faveur des jeunes.


A entendre le chef de l’Etat, les objectifs de ce projet consisteront en effet à améliorer les revenus de la population rurale par la réduction de la dépendance alimentaire vis-à-vis des importations, du développement des activités professionnelles. Les secteurs concernés par ce projet sont, entre autres, l’agriculture, l’élevage, l’agroalimentaire, la pêche, l’écotourisme, la restauration, les services en milieu rural et l’environnement.
Et selon le président de la République, ce projet permettra aux jeunes de s’intégrer dans le milieu professionnel par l’auto-emploi. «Ce projet est une initiative qui s’intègre dans les efforts engagés par le gouvernement et ses partenaires bi et multilatéraux mettant l’accent en faveur du développement rural afin de favoriser une meilleure intégration des jeunes et des femmes dans leur environnement économique», a-t-il expliqué. Azali Assoumani a en effet réitéré son engagement en faveur de l’emploi des jeunes. «Le gouvernement avec l’appui de ses partenaires comptent créer le cadre nécessaire et apporter des réponses concrètes et supplémentaires au défi de l’emploi des jeunes et du développement durable», indique-t-il.

L’accès aux financements

Pour la jeune gérante de l’agence écotouristique Eco masiwa, ce projet doit être à la portée de tous. «Ce projet ne doit pas concerner l’enfant d’un tel ou tel mais chaque jeune comorien doit en bénéficier», a-t-elle promis. Nassabia Daroueche appellera les jeunes comoriens à se lancer dans l’entreprenariat.
«Le défi pressant pour nous consistait à trouver du financement afin d’exploiter notre potentiel et stimuler la croissance et la création d’emplois», a-t-elle indiqué. Dans cette lancée, elle a ajouté le souhait de l’accompagnement du gouvernement pour les jeunes entrepreneurs. «Beaucoup de jeunes ont déjà réussi à lancer leurs propres projets mais ils sont peu productifs et peu rentables. Toutefois, ils peuvent s’améliorer s’ils sont appuyés dans l’accès aux financements, aux conseils et à des formations appropriées», a-t-elle souligné.


Pour le ministre de la Jeunesse et de l’emploi, Nourdine Ben Ahmed, ce projet ouvre plusieurs opportunités d’auto-emploi comme le commerce, le transport, les technologies de l’information, entre autres. L’ambassadrice de France auprès de l’Union des Comores a montré que ce projet est «la mesure du nouveau paradigme de la coopération franco-comorienne résolument accès au soutien du secteur productifs pour dynamiser son tissu économique». Jacqueline Bassa-Mazzoni a annoncé un prochain projet du service civique. «Nous allons pouvoir lancer un merveilleux projet de service civique et d’aide à l’insertion professionnelle des jeunes. Et pour cela, nous allons pouvoir former trois mille jeunes par an», a-t-elle annoncé.
La convention de financement de ce projet a été signée en juin 2019 par le ministre des Finances, Said Ali Said Chayhane, et l’ambassadrice de France aux Comores, Jacqueline Bassa-Mazzoni. Le montage des dossiers, l’étude de faisabilité et l’élaboration des outils d’accompagnement avaient retardé son opérationnalisation. La crise de la Covid-19 a compliqué également son lancement officiel au début de l’année 2020. 

Bahiya Soulayman

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