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L’Afd octroie 1,5 millions d’euros à l’Union des Meck

L’Afd octroie 1,5 millions d’euros à l’Union des Meck

Économie | -   Nazir Nazi

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Il s’agit d’un fonds destiné à booster le portefeuille de crédit de l’Union des Meck et permettre à l’institution financière de soutenir davantage le développement des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’artisanat. Une partie du fonds servira à renflouer les caisses de l’Union des Sanduk de Ndzuani et accompagner la Banque centrale des Comores (Bcc) dans sa politique de renforcement et de contrôle du réseau des institutions financière décentralisées (Ifd).

 

L’ambassadrice de France, Jacqueline Bassa-Mazzoni, le président du conseil d’administration de l’union des mutuelles d’épargne et de crédit ya Komor (U-Meck), Omady Sidy, et la directrice de l’agence française de développement (Afd), Bénédicte Brusset ont procédé, mercredi 20 mars, au Retaj, à la signature d’une convention de crédit.
Ce dernier est évalué à un montant d’un 1.5 millions d’euros, soit environ 738 millions de francs comoriens.
Il s’agit d’un fonds destiné à booster le portefeuille de crédit de l’Union des Meck et permettre à l’institution financière de soutenir davantage le développement des secteurs stratégiques tels que l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’artisanat.
Ce prêt de l’Afd à l’U-Meck, qui devra être remboursé, marque une étape «supplémentaire» dans le programme d’appui au financement du secteur productif (Afsp) après une signature de quatre conventions. Selon l’ambassadrice de France à Moroni, ces appuis permettront de favoriser le développement de leurs offres financières et ainsi contribuer au développement d’une meilleure inclusion financière du tissu productif, représenté par les petites et moyennes entreprises (Pme) et les très petites entreprises (Tpe), ce qui est valable dans tous les pays. «Nous disons que les Pme et Tpe sont les entreprises qui embauchent, qui offrent énormément d’emplois. Ainsi, il faut les soutenir. Vu l’importance c’est que ce type d’appui et de soutien joue, pour le financement et l’économie comoriennes, les Meck et les Sanduk sont les piliers du financement productif parce que, il faut bien le reconnaitre, le système bancaire des Comores est fragile», a estimé l’ambassadrice de France.
Pour sa part, le président du conseil d’administration de l’union des mutuelles d’épargne et de crédit ya Komor (U-Meck), Omady Sidy, a réitéré ses remerciements pour l’octroi de cette subvention et ce prêt. A l’entendre, ce financement de deux volets, à savoir une partie «subvention» va permettre de financer des activités, dont le besoin y est, et l’autre partie, constituée d’un prêt de 500 mille euros, pourra appuyer le plan d’affaires. «Le réseau Meck évolue. On dit que le réseau constitue à l’heure actuelle l’institution financière de premier plan au niveau du pays. Ce qui n’est pas aussi simple de gérer ce développement. Que les gens comprennent qu’il s’agit de l’argent que le réseau Meck a contracté auprès de l’Afd. Même s’il est question des secteurs spécifiques tels que la pêche, l’agriculture», a-t-il explicité.
Le directeur général de l’Union des Meck, Assoumany Aboudou, a réitéré les remerciements auprès de la République française à travers son agence d’exécution pour cet accompagnement de la microfinance aux Comores et le système financier, plus particulièrement le réseau Meck depuis sa création. «L’union des Meck, qui a été mise en place administrativement en 2004, n’a pu démarrer qu’avec un reliquat de subvention d’un projet entre la République française et les Comores, ce qui a permis à un fonctionnement durant les trois premières années ajoutées à un don de Fida», a-t-il rappelé.

Nazir Nazi

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