Aujourd’hui, l’un des sujets les plus débattus par les économistes est celui de l’émergence, sa notion, son origine et principalement sa responsabilité en ce qui concerne les nouveaux enjeux.
Les Investissements directs étrangers (IDE) font partie de ces derniers. Ils occupent actuellement une importante place en raison des effets bénéfiques qu’ils engendrent aux lieux d’implantation puisqu’ils améliorent la performance économique des pays d’accueil, rétablissent leurs équilibres financiers et augmentent leur compétitivité internationale stimulant ainsi la croissance dans ces pays, ces derniers voient souvent leur niveau de développement s’accroitre.
Toutefois, les Investissements directs étrangers occupent désormais une place de choix dans la plupart des pays du monde du fait de la convergence de deux préoccupations : celle des entreprises cherchant à s’internationaliser et celle des gouvernements qui cherchent à attirer de plus en plus de capitaux étrangers. Dans le cadre du projet d’émergence du gouvernement Azali, il me semble important d’adopter cette deuxième préoccupation.
Des infrastructures de base*
Nous ne sommes pas sans savoir que l’entreprise privée est au cœur du processus de développement. Il s’agit donc de lui donner la possibilité et le désir d’investir et, partant, pour les pouvoirs publics d’adopter des politiques qui améliorent ce climat et créent un environnement favorable à l’IDE.
Quand on parle de climat favorable, on fait allusion à la mise en place des infrastructures de base pouvant faciliter l’exercice des entreprises étrangères dans le territoire à savoir : une infrastructure routière accessible pour le transport de marchandises ; une infrastructure énergétique permanente et de bonne qualité pour faciliter les activités ; une infrastructure de télécommunication de bonne qualité pour faciliter la communication avec l’extérieur et la mise en marche des différentes machines ou unités de production hi-Tech ; une infrastructure sanitaire qualifiée et de bonne qualité pour assurer le bien-être des investisseurs en matière de santé ; aménagement des services douaniers ; un climat politique et social paisible ; une politique fiscale attractive ; une politique monétaire et un système financier solide.
Climat favorable à l’IDE
Non seulement mettre en place ce climat favorable à l’IDE, mais aussi faire en sorte de trouver un meilleur équilibre dans les accords d’investissement entre la protection de l’investissement et sa responsabilité dans le développement. En clair, le gouvernement ne doit pas se contenter d’attirer l’IDE et d’attendre les bénéfices dérivés du fait de leur seule présence, mais être davantage conscient des coûts et des avantages de cette présence et avoir des politiques plus proactives qui mettent clairement en avant les priorités nationales en matière de développement.
De ce fait, le gouvernement comorien doit mettre en place des politiques de réaménagement des infrastructures de bases afin d’attirer ces Fmn (firmes multinationales) qui, une fois installées, vont avoir un impact très positif sur la croissance économique de notre pays dans la mesure où il y aura la création d’emplois, du transfert de technologie, de l’apport de capitaux stables, etc.
Afin de favoriser la croissance et l’emploi, notre Etat doit mettre en place de nombreuses mesures pour inciter les Fmn à s’implanter dans notre territoire. Cette politique d’attractivité peut parfois aller jusqu’à imposer moins et réduire les charges sociales pour ces Fmn afin de faciliter leurs implantations sur le territoire national ; car ces dernières s’installent là où la fiscalité est bon marché et la main d’œuvre est moins chère.
Politique d’attraction des IDE
Il faut savoir que les Fmn sont devenue aujourd’hui des alliés potentiels, car elles rendent possibles le développement de l’emploi local, les transferts éventuels de technologie et la croissance économique. Telle est la politique adoptée par les pays émergents ou les BRICS.
Aujourd’hui cette politique d’attraction des IDE est pratiquée par des pays en voie de développement comme c’est le cas du Maroc, de la Tunisie, de l’Algérie, du Nigeria, etc. Ces derniers enregistrent un développement économique fulgurant et leur économie tend vers celle des pays développés.
Les principaux effets directs de l’IDE, entrant sur l’emploi d’un pays hôte comme le nôtre, sont : la création d’emplois dans des activités en croissance et versassions des salaires plus élevées pour une productivité plus élevée.
En effet, les Fmn peuvent contribuer à la croissance économique de notre pays à travers des apports technologiques, de talents et méthodes de gestion, de techniques d’innovation et de savoir-faire.
Ces Fmn, une fois dans le territoire, peuvent inciter les entreprises locales à se développer grâce à l’innovation, à la recherche.
Vers l’émergence
De ce fait, vous pouvez remarquer que l’IDE constitue un enjeu essentiel au développement de notre pays ; et peut constituer l’accélérateur qui poussera notre pays vers l’émergence.
Car avec ces flux d’investissements entrant dans le pays ; des emplois seront créer ; la productivité du pays augmentera ; le chômage baissera ; le pouvoir d’achat des comoriens s’améliorera ainsi que la consommation ; et enfin nous assisterons à une augmentation du taux de croissance qui convergera vers celui des pays développés.
Et avec le transfert de technologies et de savoir-faire que l’IDE apportera au pays, des entreprises locales de tout type dirigées par des entrepreneurs comoriens et opérant sur différents domaines (financière, industrielle, commerciale, juridique, pharmaceutique, scientifique, etc.) verront le jour.
Mohamed Ali Soilihi Etudiant en Master Ingénierie de la décision à la FSJES-SETTAT (Maroc)
*Les intertitres sont tirés du texte