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L’«émergence» vue des Comores : «Bientôt des investissements conséquents dans tous les secteurs»

L’«émergence» vue des Comores : «Bientôt des investissements conséquents dans tous les secteurs»

Économie | -

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C’est lors du dernier séminaire gouvernemental qui avait comme objet de faire un bilan exhaustif de sept mois d’action et de dégager les perspectives de l’année 2017, que le président Azali s’est étendu, particulièrement, sur de grands projets sensés engager le pays dans la voie du développement et permettre d’atteindre l’objectif de pays émergent d’ici 2030. «La croissance du pays est passée de 1 à 2 pour cent en sept mois. L’objectif est d’atteindre les 4 pour cette année. Par conséquent, des investissements conséquents vont être réalisés dans tous les secteurs», avait-il déclaré.

 

«L’émergence, j’y crois et je vous demande d’y croire», réitérait il y a un peu plus d’une semaine le président Azali Assoumani, lors d’un atelier sur l’évaluation et le suivi des objectifs budgétaires du gouvernement. Faire des Comores un pays émergent à l’horizon 2030, tel est l’objectif que se sont fixées les nouvelles autorités comoriennes.

Pour réussir ce pari le gouvernement comorien compte, tout d’abord, sur une mobilisation de ressources propres avec une politique drastique de sécurisation des recettes internes. «Lors de mon premier mandat, en dehors des emprunts de la Banque mondiale, nous avons démontré qu’on pouvait investir par des fonds propres.

Il y a de l’argent dans ce pays. Il suffit de bien fermer les vannes et de traquer l’argent qui n’entre pas dans les caisses de l’État», avait alors soutenu  le chef de l’État.
Le gouvernement fait aussi du recadrage des projets financés par les partenaires, un passage obligé.

«Certes, l’exercice n’a pas été ou n’est pas évident mais, tout compte fait, le climat de compréhension s’installe», rassure le secrétaire générale du gouvernement à propos de cette nouvelle approche destinée à «remettre les pendules à l’heure en ce qui concerne l’orientation de l’aide au développement».

C’est au mois de janvier dernier à l’occasion du séminaire du gouvernement, où il était question de faire un bilan exhaustif des sept derniers mois de l’équipe gouvernementale et de dégager les perspectives de l’année 2017, que le président Azali a, particulièrement, parlé des grands projets sensés engager le pays dans la voie du développement et permettre d’atteindre l’objectif de pays émergent d’ici 2030.

«Selon les chiffres du Fmi, la croissance du pays est passée de 1 à 2 pour cent en sept mois. L’objectif est d’atteindre les 4 pour cette année. Par conséquent, des investissements conséquents vont être réalisés dans tous les secteurs», avait-il alors lancé devant ses collaborateurs.

Energie et infrastructures aéroportuaires

Pour amorcer cette relance économique, le gouvernement s’est déjà doté d’un plan d’investissement de plus 470 milliards de francs sur la période (Lire Watwan Eco du 28 octobre 2016). Ce plan décline tous les investissements physiques dont le pays a besoin durant les cinq années de mandat du président Azali.

Environ 70 pour cent de l’investissement total sera consacré aux infrastructures et à la relance des activités économiques de production. La répartition, faite par secteur d’intervention, indique une forte proportion d’emprunts de l’ordre de 56 pour cent, suivis par les dons, 30 pour cent.

L’Etat, pour sa part, contribuera à hauteur de 14 pour cent du total des investissements. «Ces emprunts seront, en majorité, contractés par la Société nationale des investissements auprès d’institutions financières locales et/ou internationales». Cette société est déjà instituée depuis le mois de janvier dernier.

Une solution  («provisoire») a été trouvée par rapport au problème énergétique causé par les coupures intempestives et endémiques qui frappaient de plein fouet l’archipel, depuis plusieurs années. Ce problème a été en grande partie à l’origine d’un ralentissement de la croissance économique du pays.

En effet, depuis le mois de février dernier, une nouvelle centrale thermique d’une puissance cumulée de 18 mégawatts a été mise en service dans l’île de Ngazidja. Quatre groupes électrogènes ont été acquis pour renforcer les capacités énergétiques à Mwali et deux à Ndzuani, mais leur mise en service prend encore du temps.

 

«L’énergie est un vecteur de relance économique, tous secteurs confondus», avait rappelé le vice-président chargé du ministère de l’Energie, Djaffar Ahmed Saïd Hassan.
Pour mobiliser ces fonds, l’Etat va, également, consolider des partenariats traditionnels, bilatéraux et multilatéraux déjà existants et s’ouvrir à d’autres partenariats potentiels. Mais l’accent sera mis sur l’effort interne.

Aéroport et port en eau profonde

Ainsi dans cette perspective de relance économique, l’Etat a déjà signé deux protocoles d’accord pour la construction d’un nouvel aéroport et d’un port en eau profonde à Ngazidja. Les sociétés chinoises China Road and Bridge Corporation et SinoHydro sont, respectivement, les partenaires dans ces deux projets. Entre autres projets d’infrastructures, le gouvernement prévoit d’investir dans les routes entre autres.
Pour ce qui est des secteurs sociaux, un plan d’urgence est, par exemple, concocté pour le centre hospitalier national El-maarouf. Les autorités prévoiraient la construction d’un nouvel hôpital d’une capacité d’environs six cent lits sur le site du centre hospitalier.


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