La Banque centrale des Comores (Bcc) a organisé, hier dans ses locaux, en partenariat avec le service de renseignement financier (Srf), une réunion sur la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. En présence d’une cinquantaine de représentants des banques, institutions financières décentralisées, sociétés de transfert d’argent et établissements de monnaie électronique, cette réunion d’échanges était axée sur l’évaluation nationale des risques et évaluation mutuelle.
A l’occasion, le gouverneur de la Bcc a rappelé que cette réunion entre dans la politique de la Banque centrale de rehausser et renforcer le niveau de conformité du secteur financier, par rapport aux 40 recommandations du Gafi. «Nous sommes conscients que le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme sont des délits financiers qui ont des effets économiques, susceptibles de menacer la stabilité du secteur financier, et de manière générale, sa stabilité extérieure», a-t-il souligné. Younoussa Imane a tenu à préciser que des dispositifs efficaces de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (Lbc/Ft) sont essentiels pour protéger l’intégrité du secteur financier comorien, car, à l’en croire, «ils contribuent à atténuer les facteurs qui facilitent les abus financiers».
Le bilan des missions de contrôle
Annonçant l’évaluation du groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique (Giaba) qui sera effectuée l’année prochaine, le patron de la Bcc a également indiqué que le but de la réunion est de rappeler les fondamentaux de la Lbc/Ft tout en mettant l’accent sur les leçons à tirer du bilan des missions de contrôle sur place et des missions de contrôle permanent en matière de lutte contre le blanchiment des capitaux et du financement du terrorisme.
Plusieurs documents ont été présentés, notamment l’évaluation nationale des risques et évaluation mutuelle du Giaba et la déclaration des opérations suspectes communément appelée Dos. Pour ce dernier, il s’agit d’un nouveau formulaire visant à améliorer la qualité des déclarations des opérations suspectées reçues par le service de renseignement financier.