A Shuani, la réouverture du Sunduk local, samedi dernier, a rassemblé une foule nombreuse et plusieurs figures du secteur financier. Alaoui Said Mohamed Mbaé, président du conseil d’administration, a salué une « journée historique », symbolisant la concrétisation d’un rêve collectif : celui de restaurer une institution de proximité au service des citoyens. Créé pour répondre aux besoins spécifiques des commerçants, artisans, agriculteurs et jeunes entrepreneurs de la région, le Sunduk veut désormais devenir un véritable levier d’inclusion financière et de développement. Cette nouvelle version de l’institution se veut plus moderne, adaptée aux réalités locales et portée par une gouvernance transparente.
Alaoui a appelé la population (y compris la diaspora) «à s’impliquer activement : ouvrir des comptes, utiliser les services du Sunduk, et contribuer à sa croissance.» Plus qu’une simple structure bancaire, il s’agit d’un acteur de développement, qui finance des projets communautaires tels que des écoles, des centres de santé ou encore des systèmes d’eau potable. La participation de la Banque centrale des Comores à la cérémonie a été perçue comme une reconnaissance institutionnelle majeure.
Taoufiki Mhadjou, président de l’Union des Sanduk, a «exhorté les responsables à faire preuve de rigueur et à tirer les leçons du passé.» Avec des services innovants comme l’intercaisse, le financement de systèmes solaires ou encore les crédits pour événements familiaux, le Sunduk de Shuani ambitionne d’instaurer une nouvelle culture de l’épargne et de la solidarité économique au sein de la communauté.