La Banque centrale des Comores (Bcc) et l’Union régionale des sanduk d’Anjouan (Ursa) ont lancé le crédit-bail ce jeudi 20 février. La cérémonie organisée au siège de l’Ursa a réuni plusieurs autorités politiques et des acteurs du secteur financier. Douze bénéficiaires profitent déjà de ce produit, notamment dans les secteurs de la pêche et de la soudure. Concernant, ce nouvel outil, il s’agit d’une nouvelle solution financière proposée par la Sanduk pour faciliter l’accès au financement pour les petites et moyennes entreprises (Pme) comoriennes.
A l’occasion, le gouverneur de de l’île de Ndzuani a souligné, dans son discours, l’importance de cette initiative. «Cette solution est mise en place après la loi, il y a 13 ans. Ce produit permet l’acquisition de matériel et d’équipements productifs. Nos ressources sont abondantes pour financer le développement. Que les banques suivent cet élan pour les porteurs de projets du plan Comores émergents», a demandé le gouverneur Dr. Zaidou Youssouf au nom du chef de l’État.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale, Dr. Younoussa Imani, a insisté sur le rôle de cette solution. «La Sanduk est parmi les piliers du secteur bancaire, le premier sur l’île. Nous les félicitons pour leurs efforts et pour le lancement de ce nouveau produit, appelé crédit-bail. Ce produit ne demande pas de garantie. À la fin, le bien revient au client. Nous espérons que ce produit sera repris par les autres banques», a-t-il déclaré.
Quelle est la portée économique de l’introduction du crédit-bail aux Comores ? Répondant à cette posée par un journaliste, le directeur général de l’Ursa, Ali Ahamadi, a indiqué que «32 ans après la mise en place de Sanduk, l’objectif est resté le même : promouvoir le développement économique à travers des produits financiers inclusifs. Parmi eux, le crédit-bail, qui n’exige pas de dépôt, mais qui permettra également la création d’emplois».«Notre vision, c’est d’atteindre 700 millions cette année. Après 2026, nous projetons d’atteindre 1 milliard pour les entrepreneurs dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, notamment dans la transformation», a-t-il détaillé.
Parmi les participants, de nombreux entrepreneurs ont salué cette avancée. Assane Ahamadi, gérant d’une petite entreprise de pêche, a exprimé son enthousiasme. «Ce produit, bien qu’il soit bancaire, aide les personnes au portefeuille modeste qui veulent se lancer. J’ai opté pour cette facilité parce que je n’ai pas de fonds de démarrage pour ma petite entreprise. Les bénéficiaires du démarrage de l’offre doivent être réguliers pour faciliter l’accès aux autres qui suivront. C’est à nous de faire perdurer cette ressource», s’est-il réjoui.