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Microfinance I Singani inaugure son Sanduk, le 46ème à Ngazidja

Microfinance I Singani inaugure son Sanduk, le 46ème à Ngazidja

Économie | -

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«Ouvrir une agence de microfinance dans les localités c’est encourager la population à sécuriser leur argent, mais également faciliter les prêts». Tel est la déclaration unanime pour l’ensemble des intervenants à l’occasion de l’ouverture de la 46è agence de Sanduk à Singani samedi dernier. Le gouverneur de la banque centrale a félicité une telle initiative qui entre, selon lui, dans sa politique de faciliter le développement des microfinances pour sécuriser l’argent qui circule dans le pays.

 

L’Union des Sanduk a ouvert, le samedi 13 août à Singani ya Hambu, sa 46è agence à Ngazidja. L’inauguration a eu lieu en présence des plusieurs personnalités, notamment le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), le président de l’Union des Sanduk de Ngazidja, le directeur général des Sanduk, entre autres.

«La couverture des risques»

Pour l’occasion, le gouverneur de la Bcc, Dr Younoussa Imane, a souligné que l’ouverture des établissements de microfinance va aider les citoyens à sécuriser leurs épargnes mais également à bénéficier des prêts. «L’objectif de la Banque centrale est de faciliter le développement des structures de microfinance (Meck et Sanduk) afin que l’argent qui circule dans le pays soit en sécurité parce que nous avons constaté que chaque année la diaspora comorienne contribue plus de 100 milliards, deux fois le budget de l’Etat. Et si tout cet argent était dans les banques, nombreux sont ceux qui allaient en bénéficier. Les propriétaires allaient bénéficier de la protection de leurs fonds et un taux d’intérêt faible, et ceux qui veulent emprunter aussi vont avoir le prêt souhaité», a-t-il souligné.


Younoussa Imane a rassuré que l’institution dont il dirige multipliera les initiatives «pour impulser une nouvelle dynamique à travers la couverture des risques» pour la mise en place très prochainement des fonds de garantie et du crédit-bail. Dans le cadre des innovations, le patron de la Banque centrale évoquera, en outre, la modernisation du système de paiement à travers le développement de la monnaie électronique, le développement de l’utilisation des cartes bancaires et la mise en place prochainement d’un marché de titres, «notamment pour les bons de trésor qui va permettre à l’Etat de bénéficier des financements bancaires».


Abondant dans le même sens que le gouverneur de la Bcc, le président de l’Union des Sanduk de Ngazidja, Taoufik Mhadjou, a, pour sa part, fait savoir que les structures de micro-crédit facilitent les prêts pour les mariages. «Avant l’ouverture de ces structures, nos grands notables faisaient le tour des régions pour emprunter de l’argent pour les machuhuli alors que maintenant il suffit d’avoir un compte au sanduk pour obtenir un prêt-mariage aussi facilement», fait-il savoir, félicitant les habitants de Singani pour avoir pris cette initiative.

«Faciliter l’entreprenariat chez les jeunes»

Le président appelle ainsi les Je-viens (comoriens de France) à adhérer au Sanduk pour aider leurs frères et sœurs résidant au pays de pouvoir effectuer des prêts. «Les crises qui sévissent dans ce pays ne permettent pas aux résidents de laisser de l’argent longtemps dans les banques, par contre ceux qui sont en France, s’ils envoient de l’argent dans leurs comptes au Sanduk, jusqu’à leur retour, cela pourrait permettre aux résidents d’emprunter pour réaliser quelques projets ou faire autre chose» a-t-il expliqué.


Dans son intervention, Ahamada Sabouanta, habitant de cette localité, a montré quelques avantages de cette agence de micro-crédit. «L’ouverture de ce Sanduk va faciliter l’entreprenariat chez les jeunes parce qu’au niveau de la région, en particulier la ville de Singani. Nous avons des jeunes et des femmes leaders qui développent des activités génératrices des revenus comme l’élevage, la broderie etc… Mais, il leur manque des moyens financiers pour développer la productivité. Nous lançons un appel à toute la population pour venir ouvrir leurs comptes bancaires parce que dans le futur il y aura des résultats encourageants».

Hairiat Mohamed (stagiaire)

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