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Ministère des Finances I Prise de fonctions du ministre Souef Kamalidini

Ministère des Finances I Prise de fonctions du ministre Souef Kamalidini

Économie | -

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Saïd Ali Chayhane a passé officiellement la main à son successeur, Souef Kamalidini mardi dernier. Il a appelé le personnel du ministère des Finances à l’accompagner pour mieux réussir dans ses nouvelles missions. L’ancien directeur des douanes, fidèle collaborateur de l’ancien ministre, a recommandé la multiplication des efforts pour, dépasser les réalisations de son prédécesseur. Zoom sur quelques défis qui attendent le nouvel argentier de l’Etat.

 

Le nouveau ministre des Finances a pris officiellement ses fonctions, mardi 31 août. Le ministre sortant, Saïd Ali Saïd Chayhane, a exprimé sa satisfaction d’être remplacé par une personne qui connait tous les dossiers du ministère. «C’est un changement de nom et non de vision, ni de gestion. Le nouveau ministre est au courant de tout ce que je faisais», a-t-il déclaré.


Pour sa part, le nouvel argentier de l’État a remercié le président de la République pour la confiance qu’il lui a accordée. Souef Kamalidini tiendra également à évoquer la «lourde tâche» qu’on lui a confiée.Il a recommandé à son nouveau personnel de multiplier les efforts pour dépasser les réalisations de son prédécesseur. «Un adage disait que celui qui n’avance pas recule. Alors, je demande votre soutien et j’appelle à la continuité et à la multiplication des efforts», a-t-il souhaité.

La pression fiscale

Au nom du personnel du ministère, Oubeid Mze Chei a remercié le ministre sortant pour la qualité du travail réalisé et le climat d’entente et de fraternité qu’il a instauré au sein du ministère. «J’exprime également notre satisfaction d’avoir un nouveau ministre qui est des nôtres avec qui, je l’espère bien, il sera facile de travailler avec», a-t-il mentionné.


Le nouveau ministre des Finances aura du pain sur la planche. Il hérite d’une situation inédite marquée par une pression fiscale sans précèdent. Des opérateurs économiques qui ne cessent de décrier «une hausse d’impôts et de taxes» dont les répercussions négatives pèsent lourdement sur les consommateurs. Le défi aujourd’hui consiste, selon des connaisseurs du secteur, à élargir l’assiette pour réduire la pression fiscale au niveau de la Douane et de l’Administration générale des impôts et des domaines (Agid). Un projet de mise en place de caisses enregistreuses pour le prélèvement automatique de la taxe sur la consommation (Tc) a d’ores et déjà été engagé depuis l’année dernière.


L’élargissement de l’assiette pourrait aider à contenir cette pression tout en répondant aux besoins de l’Etat en matière de recettes, d’après des financiers. La pression alimente régulièrement les mésententes entre l’Etat et les organisations professionnelles du secteur privé. Les mesures d’allègement fiscal prises, l’abattement sur certains produits ainsi que le report des échéances de paiement n’ont pas eu un effet significatif comme le souhaitaient les autorités.La Covid-19 a lourdement impacté la situation des opérateurs économiques.Le nouveau ministre des Finances sera donc appelé à créer la confiance pour pouvoir se faire entendre et procéder aux évaluations nécessaires du cadre du dialogue public-privé entériné à Ndzuani.

L’accord avec le Fmi, le budget 2022

L’autre défi du nouveau ministre est la formalisation d’un budget qui intègrera des programmes axés dans la durée, comme le recommande les partenaires techniques notamment le Fonds monétaire international (Fmi). Malgré une volonté manifeste et les formations organisées au profit des financiers, le pays n’a toujours pas, à ce jour, expérimenté un budget fondé sur Cadre de dépenses à moyen terme (Cdmt), lequel permettrait de soutenir sur le long terme des projets sociaux à repartir équitablement sur l’ensemble des îles.


La signature d’un nouvel accord avec le Fmi, la poursuite des programmes de bancarisation de la population et de digitalisation des systèmes de paiements, la réorganisation de la Caisse nationale des retraites sont autant de défis qui attendent le nouveau ministre des Finances. Mais, dans l’immédiat, Souef Kamalidini, pressé par le temps, est appelé, d’ores et déjà, à préparer le budget 2022.

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