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Opérateurs économiques de Mbadjini : Soutenir l’émergence en renforçant le secteur privé

Opérateurs économiques de Mbadjini : Soutenir l’émergence en renforçant le secteur privé

Économie | -   Mohamed Youssouf

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«Force est de constater qu’au aujourd’hui, la région de Mbadjini est en retard en termes de développement économique. On ne voit pas un grand symbole économique, mais avec cette initiative, les choses peuvent changer. Cette association peut aider les jeunes à amorcer le développement de la région, car seule la région de Bambao pour ne pas dire Moroni connaît un essor économique. Les autorités devraient procéder à la décentralisation des infrastructures économiques pour faciliter le développement des régions en vue de soutenir l’émergence. Il ne faudrait pas non plus oublier les femmes et les petits commerces», a déclaré le patron de Graphica-imprimerie, Hamidou Mhoma.

 

En présence du directeur de cabinet du chef de l’Etat, des représentants de l’Organisation patronale des Comores ainsi que de plusieurs autorités, les commerçants de la région du Badjini ont lancé officiellement, dimanche à Fumbuni, le Syndicat des opérateurs économiques de Mbadjini (Soem).

La création de cette association poursuit trois objectifs majeurs, à en croire les organisateurs. «D’abord, permettre à tous les opérateurs de la région de se connaître afin de faciliter les échanges,  de connaitre l’offre des uns et des autres afin de rediriger les éventuels clients qu’on ne peut pas satisfaire et de faciliter les opérations en gagnant en termes de réactivité et d’accessibilité, notamment pour la diaspora.

Ensuite, nous souhaitons faciliter l’accès au monde des affaires pour la future génération en leur léguant un milieu assaini et solidaire. Pour cela, il peut y avoir des formations pour optimiser les capacités des nouveaux venus tout en les encadrant. Enfin, défendre nos intérêts en participant aux différentes négociations et autres prises de décisions», a fait savoir le vice-président du Soem, Ibrahim Ali Omar.

 Encadrer les opérateurs

Ce dernier estime que pour accompagner la volonté du chef de l’État de faire des Comores un pays émergent d’ici 2030, il faut la multiplication des petites et moyennes entreprises susceptibles de créer des emplois.

Les ténors du milieu des affaires comorien ont tenu à saluer cette initiative et exhortent les autres régions à faire de même. «Force est de constater qu’aujourd’hui, la région de Mbadjini est en retard en termes de développement économique.

Mais, avec cette initiative, les choses vont changer. Cette association peut aider les jeunes à amorcer le développement de la région, car seule la région de Bambao, pour ne pas dire Moroni, connait un essor économique.

Les autorités devraient procéder à la décentralisation des infrastructures économiques pour faciliter le développement des régions en vue de soutenir l’émergence. Il ne faudrait pas non plus oublier les femmes et les petits commerces», a lancé Hamidou Mhoma.

Soutenir l’émergence

Il a également conseillé aux opérateurs d’unir leurs forces, quitte à effectuer des commandes communes afin de diminuer aussi bien le coût des opérateurs, mais aussi les prix. Quant au président de l’Opaco, Mahamoud Mohamed Ali, «notre organisation s’engage à vous accompagner partout pour la défense de vos intérêts et celui du secteur privé en général.

Que les autorités sachent que le président Azali Assoumani tient à associer le secteur privé dans l’émergence. Aujourd’hui, nous avons plusieurs organisations pour les intérêts du secteur professionnel dont Ankiba pour Ndzuani, Modec pour Ngazidja, Effoicom pour les femmes, Soem pour Mbadjini et Opaco  qui regroupe 34 grands patrons pour l’ensemble du territoire.

Que les autres régions en prennent exemple». D’autres intervenants ont loué cette initiative à l’image du président de l’association des maires, Djoumoi Said Abdallah, et du préfet de la région, Mzé Said Houmadi.

Pour le directeur de cabinet du chef de l’État, Youssoufa Mohamed Ali, «le secteur privé doit accompagner les efforts du gouvernement pour le développement et doit se montrer cohérent dans les négociations.

On ne peut pas diminuer les hydrocarbures, trouver des terrains d’entente dans les taxes et impôts et qu’en retour, les opérateurs refusent d’appliquer les prix décidés par le gouvernement. Nous avons besoin d’un secteur privé fort, mais n’oublions pas que nous défendons d’abord la population.

À ce rythme, on n’hésitera pas à revenir aux sociétés d’investissements comme Comores import». Il a également tenu à souligner les efforts conséquents du président Azali Assoumani au bénéfice du secteur privé.

«À titre d’exemple, un propriétaire d’avion doit plus de 350 millions à trois sociétés nationales et pourtant le président préconise de trouver une solution à l’amiable. La route qui relie la capitale Moroni à Fumbuni va être construite avec cinq mètres de largeur et deux mètres de trottoir le tout en enrobé.

L’argent est déjà disponible et le chantier devrait commencer en juillet. D’autres projets d’envergure sont en gestation notamment les stations à gaz pour lutter contre la déforestation… ».

 

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