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Parti Comores alternatives I «Les Comores doivent quitter le Franc Cfa»

Parti Comores alternatives I «Les Comores doivent quitter le Franc Cfa»

Économie | -

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Le parti Comores alternative demande "le retrait de l’Union des Comores dans le franc Cfa et créer leur propre franc". Said Ahmed Said Abdillah et son équipe ont exposé leur vision sur la politique budgétaire et la politique monétaire des Comores. Ils ont aussi critiqué la Banque centrale qui ne serait pas, selon eux, "à la hauteur" des conséquences économiques engendrées par la pandémie de Covid-19.

 

Le parti Comores alternatives de Saïd Ahmed Said Abdillah a convié la presse à Moroni Zilimadju pour faire part de sa vision sur l’économie du pays. «L’objectif de notre conférence est de parler de l’économie de notre pays. Vous savez très bien que la colonne vertébrale d’un pays, c’est l’économie. En parlant de l’économie, on parle de monnaie. Et on ne peut pas parler de monnaie sans parler de la Banque centrale des Comores», a-t-il introduit. Pour le candidat malheureux aux législatives de Bambao ya Mbwani, il est temps de laisser de côté les conférences de la politique-politicienne et d’expliquer aux Comoriens l’impact économique. «Pour aller vers l’émergence, il faut maîtriser la politique monétaire. Les Comorien doivent savoir comment fonctionne leur économie», a expliqué cet économiste de formation.

 

La Covid-19 a créé une récession

 

Un des conférenciers, l’économiste Mourad Ali Moustakim a porté quelques critiques sur la gestion de l’économie monétaire par la Banque centrale des Comores en général et surtout en cette période de la pandémie de Coronavirus. Il a d’abord montré que les Comores n’ont pas une indépendance monétaire. «Depuis l’indépendance jusqu’aujourd’hui, les Comores dépendent de la France en matière de monnaie», a-t-il indiqué.

 

Mourad Ali Moustakim est revenu sur la crise de la Covid-19. «En cette période de pandémie, les pays sont accompagnés par les banques centrales. La crise du coronavirus a créé une récession économique. Sur ce, les banques centrales débloquent des moyens pour soutenir les entreprises et les banques commerciales», a-t-il fait savoir avant de préciser que «la Banque centrale des Comores a, de son côté, pris des mesures, cependant sur les trois mesures prises, un seule mesure est favorable au citoyens. Les deux autres sont archaïques. Par exemple, le fait de donner aux banques commerciales une marge de six mois pour que ceux qui ont des dettes puissent de nouveaux moyens pour s’en acquitter et une bonne chose». «La Banque centrale doit injecter de l’argent pour développer la croissance économique», a-t-il plaidé.

 

A son tour, un autre économiste parmi les conférenciers, Taki Ahamda Hamadi, a présenté la question du fonctionnement de la monnaie. Selon lui «la monnaie que nous utilisons ne suit pas la conjoncture économique de notre pays. Certes, notre monnaie est forte, mais nous avons une faible production. Ainsi, cela pousse les commerçants à beaucoup importer que d’exporter. Nous produisons au-delà de nos moyens. Et cela nous coûte cher sur le marché international». Taki Ahamada Hamadi comme Mourad Ali Moustakim et Said Ahmed Said Abdillah ont demandé «le retrait des Comores dans le Franc Cfa pour stabiliser la monnaie en fonction de la production».

Chamsoudine Saïd Mhadji

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