“Le Plan Comores Emergentes, c’est le fruit d’un travail collectif, résultant d’un débat contradictoire que nous avons mené à plusieurs niveaux”. En insistant sur cet aspect, le 20 novembre dernier au Golden Tulip à l’occasion de la présentation du Plan Comores Emergentes (Pce), le ministre de l’Economie, souhaitait montrer combien l’ensemble des projets sont en parfaite cohérence avec la stratégie de développement du pays. Houmed Msaidié a fait savoir que tous les acteurs étaient impliqués dans le processus de conception et de montage des projets. “Nous organisions aujourd’hui cet atelier afin que vous preniez connaissance du contenu de ce projet visionnaire et que vous apportiez votre contribution”, a souligné le ministre. Au cours de cette cérémonie, les participants ont ainsi noté une convergence de convictions positives autour des projets élaborés par le comité technique national avec l’appui des autres partenaires clés comme la Banque mondiale, le Pnud et la France à travers l’Agence française de Development (Afd). En présence du chef de l’Etat, les présentations faites ont nourri un optimisme particulier dans les rangs de l’assistance.

Une croissance de 6% à compter de 2025

Le commissaire général au Plan, Fouad Goulam a tenu à faire le lien entre le Plan Comores Emergentes (Pce) et la stratégie de développement, citant la stratégie de croissance accélérée de développement durable (Sca2d) et les Objectifs de développement durable (Odd). Le technicien estime que le pays veut surtout contenir une pression fiscale (11%) qui compromet la santé des entreprises, les seules à pouvoir libérer les emplois et se tourner vers la création de la richesse. Les perspectives économiques vont se tourner sur les secteurs identifiés tels que le tourisme, les services financiers, la pêche, Les transports, l’agriculture. Ils sont à même d’amener le pays vers “un développement rapide” capable de permettre à l’Union des Comores d’exploiter toutes les potentialités existantes en vue de créer de la richesse et des emplois. En tout, ces programmes, une fois mis en place de façon efficiente et cohérente, permettront, selon le commissaire au Plan, de lutter contre la pauvreté et la vulnérabilité du pays, annonçant de besoins de financements estimés à “4 milliards d’euros”. M. Goulam affiche une prévision de croissance de l’ordre de “6% à partir de 2025”.

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Le secrétaire d’Etat à la Fonction publique a présenté les projets phares, structurants et sectoriels avec le même optimisme, soulignant la détermination des autorités nationales à engager résolument le pays vers le chemin irréversible du développement. Soilihi Mohamed Djounaid a fait savoir que le tourisme deviendra le secteur qui va tirer les autres pour une croissance soutenue “avec un effet d’entrainement sur les autres projets”, précisant que le secteur devrait absorber à lui seul “45% des fonds souhaités” du Plan Comores Emergentes (Pce).

“Il s’agit des projets conçus selon des modèles économiques bien propres et qui étaient évalués par des équipes qui ont largement travaillé depuis des mois”, a expliqué Soilihi Mohamed Djounaid qui parle d’une croissance moyenne annuelle de 2,5% par an “avec l’ambition d’atteindre une croissance de 7% en 2030”. Sa collègue, Laila Said Hassane a défendu, elle aussi, “des projets sectoriels ambitieux” qui sont de nature à booster les secteurs et ouvrir la voie du progrès.

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Ces programmes sectoriels, dira-t-elle, concernent l’éducation, la pêche et la santé. Mme Said Hassane a soutenu un projet de création d’une zone d’activités économiques dans des régions identités. De bénéficier d’un cadre approprié pour la réussite de l’ensemble des activités des petites et moyennes entreprises (Pme).
Le ministre de l’Economie a rassuré le public quant à la détermination du gouvernement à traduire cette volonté du pays en actes concrets. Rappelant “le travail gigantesque réalisé par nos hauts cadres”, Houmed Msaidié a dit : “Je leur garantis que les projets qu’ils ont contribués à concevoir voient le jour dans un avenir proche”, précisant que tout ce qui est recherché est le bien-être de la population comorienne. Pour le ministre, le concept d’émergence traduit la revendication des Nations d’accéder à la prospérité” et que le Plan Comores Emergentes vise à “offrir à nos concitoyens le meilleur de la modernité”

A.S. Kemba