Une convention de financement d’un projet de rénovation de 45 établissements d’enseignement a été signée, hier lundi 19 juillet, au ministère des Finances en présence de l’argentier de l’Etat, Said Ali Said Chayhane, du ministre de l’Education nationale, Moindjié Mohamed Moussa, et de l’ambassadrice de France, Jacqueline Bassa-Mazzoni et de Jean-Benoît Perrot-Minnot, directeur par intérim de l’Agence française de développement (Afd).
Le projet vise à améliorer le cadre de vie des élèves de ces établissements avec l’idée de mettre en place des filières techniques et scientifiques, à partir du collège, au profit des jeunes souhaitant s’initier aux métiers (plomberie, bâtiment, agroalimentaire, électricité, les métiers de la pêche…). A en croire les autorités, le pays manque d’ingénieurs et de techniciens supérieurs dans divers domaines techniques faute de structures de formation spécialisées.

A travers ce projet, le gouvernement souhaite mettre en place des collèges et des lycées d’excellence polyvalents qui permettront aux élèves, pour ceux qui le souhaiteront, de pouvoir s’orienter vers des formations qui leur procureront des diplômes techniques. «Le projet d’amélioration de l’environnement scolaire permettra la réhabilitation globale des infrastructures d’environ 45 établissements publics du primaire, du collège et du lycée repartis sur l’ensemble des îles dont les 4 lycées de référence de Fomboni, Mutsamudu, Domoni et Moroni», selon un communique de presse remis aux medias.

L’enseignement technique
et professionnel

La nouvelle loi d’orientation de l’Education prévoit, outre la scolarisation obligatoire dès l’âge de 3 ans, mais surtout la révision des programmes d’enseignement pour concentrer les efforts pour former les bras de demain en privilégiant beaucoup plus l’enseignement technique et professionnel. «Nous ne pouvons que dire merci pour ce projet très ambitieux», a souligné le ministre de l’Education Moindjié Mohamed Moussa pour qui la qualité des enseignements et la mise en place des filières techniques au profit de la jeunesse a été «le leitmotiv du chef de l’Etat» pour doter les Comores d’un vivier de cadres supérieurs dans les domaines dont le pays a fortement besoin.
En tout, 22 écoles primaires (11 à Ngazidja, 7 à Ndzuani, 4 à Mwali), 19 collèges (10 à Ngazidja, 7 à Ndzuani et 2 à Mwali) et 4 lycées (1 à Ngazidja, 2 à Ndzuani et 1 à Mwali) seront pris en charge par le projet d’amélioration de l’environnement scolaire (Paes). Il s‘agit de l’une des composantes «Education» du Plan de développement France-Comores (Pdfc) né du Document cadre pour le partenariat (Dcp) signé le 22 juillet 2019 par les gouvernements comorien et français à l’occasion de la rencontre, à l’Elysée, entre les présidents Azali Assoumani et Emmanuel Macron.

L’on apprend que le projet va prendre en charge «la réhabilitation du bâti, la construction de locaux manquants, la mise à niveau de l’accès à l’eau et à l’assainissement, la gestion des déchets, l’aménagement d’espaces extérieurs», d’après le communiqué qui ajoute «la création de bibliothèques et de salles de travaux pratiques ou de laboratoires» pour répondre «aux meilleurs standards en termes de construction bioclimatique et de résilience au changement climatique».
D’après ses promoteurs, le projet «répond aux ambitions du Plan Comores Emergent (Pce)» et a comme finalité «l’amélioration du capital humain et l’accès pour toutes les jeunes comoriennes et tous les jeunes comoriens à une éducation de meilleure qualité, dans un environnement et des conditions d’apprentissage adaptées», selon le communiqué qui ajoute qu’»il s’agit de l’un des plus importants programmes d’infrastructures scolaires jamais mis en œuvre en Union des Comores». Si, à ce jour, les quatre lycées ont déjà été identifiés, il n’en est pas le cas pour les collèges et les écoles primaires dont la liste devrait être validée et communiqué, dans les prochains jours, par le gouvernement.

Par A.S.KEMBA