Deux journées consécutives, mardi et mercredi, sont dédiées aux premières journées scientifiques organisées par l’Institut national de recherches pour l’agriculture, la pêche et l’environnement (Inrape). La session a débuté hier mardi 12 septembre, et prendra fin ce mercredi 13 dans l’après-midi, sous le thème : « Recherche et Innovation pour un Développement Durable des Comores».
Cet événement s’est déroulé au Palais du Peuple de Moroni, en présence, entre autres, du président de l’Union des Comores et président en exercice de l’Union africaine, Azali Assoumani, du ministre de l’Agriculture, de la Pêche, de l’Environnement et de l’Artisanat, du représentant de l’Organisation mondiale de la santé, de l’ambassadeur de France, de la ministre de la Santé, et du directeur de l’Inrape. Ensemble, ils ont reconnu « les efforts déployés par l’institut pour avoir promu le développement de la recherche et de l’innovation afin de favoriser la compétitivité, d’encourager la culture entrepreneuriale, et de stimuler l’économie du pays ».
Dans son discours, le président Azali Assoumani a estimé que « pour garantir la croissance économique, il est essentiel de s’appuyer davantage sur l’expertise nationale, de former les jeunes, de valoriser les talents existants, et de mettre l’accent sur la recherche scientifique ». Il a également rappelé que « la période de la Covid-19 a renforcé la nécessité de la recherche scientifique pour assurer la survie de l’humanité », et que « les stratégies de lutte doivent s’adapter en conséquence». Il a été rappelé que les Comores font désormais partie du réseau One health, qui est la branche santé de la Commission de l’océan indien (Coi), couvrant la santé publique, la santé animale, et la santé environnementale.
Des projets phares
Ce réseau reconnaît que la santé des humains, des animaux domestiques et sauvages, des plantes, et de l’environnement sont étroitement liées et interdépendantes. Le représentant de l’Oms a réaffirmé l’engagement de celle-ci à renforcer la recherche scientifique aux Comores. Ce partenariat a d’ailleurs permis aux Comores d’acquérir la capacité de séquencer et de surveiller génomiquement les virus, mettant ainsi fin à l’envoi d’échantillons à l’étranger pour des examens. Désormais, tous types de virus et d’autres microbes circulants pourront être identifiés et analysés sur place.
À cette occasion, le directeur de l’Inrape a présenté en détail le plan stratégique concernant les projets phares de l’institut, les différents budgets à rassembler, les partenaires impliqués, ainsi que les durées de chaque projet.
Parmi ces projets figurent la construction et l’opérationnalisation des laboratoires de santé végétale, de santé animale, de zoonose, de contrôle de la qualité des aliments et des médicaments, ainsi que le renforcement des capacités institutionnelles. Une fois de plus, le gouvernement s’est montré satisfait et prêt à soutenir ces initiatives.