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Prix de la vanille : Le kilo fixé à 20 000 francs… minimum

Prix de la vanille : Le kilo fixé à 20 000 francs… minimum

Économie | -   Mohamed Youssouf

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L’Office national de la vanille a organisé une cérémonie à Dibwani dans laquelle le président de la République Azali Assoumani a pris part et a officialisé le prix du kilogramme de la vanille pour cette année. «Le prix d’un kilogramme de vanille est de 20 000 francs minimum», a confirmé Azali Assoumani, lors de la cérémonie, avant de demander la sauvegarde de la qualité de notre vanille, de lutter contre les voleurs qui prolifèrent et de faire en sorte que «nos produits de rente soient des outils pour le développement économique du pays».

 

Au cours d’une cérémonie organisée hier matin à Dibwani dans la région d’Itsandra ya Hamanvu, le président de la République, Azali Assoumani, a lancé officiellement la campagne de récolte de la vanille pour l’année 2018. Devant plusieurs centaines de personnes, toutes dans l’attente de connaitre le prix de la vanille, Azali Assoumani a annoncé qu’ «après concertations avec tous les acteurs concernés, le kilogramme de la vanille est fixé à 20 000 francs comoriens au minimum».

Pour le président de l’Union, la vanille est un produit d’importance économique et sociale raison pour laquelle, «l’Office national de la vanille a été mis en place et une journée vanille instaurée en septembre».

La cérémonie de Dibwani est aussi l’occasion, selon les propos du chef de l’Etat, de mettre en valeur les agriculteurs, relancer la production des cultures de rente et amorcer le développement rural. «C’est aussi la possibilité d’honorer les producteurs, les préparateurs et les exportateurs de vanille», a-t-il expliqué avant d’insister sur la nécessité de garantir la qualité de la vanille comorienne reconnue dans le monde et le devoir d’améliorer les conditions de vie des producteurs non sans afficher la volonté de faire «de nos produits de rente, des outils pour le développement économique».

Attirer les jeunes

Si durant ces dernières années, la vanille gagne en attractivité pour la hausse de son prix, ce n’est pas sans conséquences fâcheuses dans la mesure où les voleurs, dans cette filière vanille, prolifèrent.

Le président de la République a rappelé que lors de son premier passage à la tête de l’Etat, la récolte de la vanille atteignait les 150 tonnes mais avec son départ, ce chiffre a largement chuté. «Les 150 tonnes sont un objectif pour les dix prochaines années», a-t-il affirmé avant de pointer du doigt les incendies «aux conséquences inconsidérées», les vols «que le procureur, la gendarmerie et la police nationale doivent combattre et traduire en justice les acteurs» et les insectes qui dégradent la vanilline.


Pour le vice-président chargé de l’Agriculture, les Comoriens doivent cultiver davantage la vanille en particulier les jeunes. «Aujourd’hui, les Comoriens vendent la vanille au même prix que celui du marché mondial, ce qui n’était pas le cas avant avec les acheteurs qui pillaient les producteurs. Ces derniers font aujourd’hui avec les voleurs, raison pour laquelle si des personnes qui ont pillé le pays se font rattraper par la justice, les Comoriens ne doivent pas descendre dans la rue pour exiger leur libération», a dit Moustadroine Abdou.


Quant au directeur général de l’Office de la vanille, son institution vise les 120 tonnes en 2019. Pour y parvenir, elle œuvre pour attirer les jeunes dans la production de la vanille. «Nous avons créé six coopératives à raison de deux par île et des jeunes sont formés pour cultiver, préparer et exporter la vanille. L’office a également mis en place un observatoire des prix pour que la vanille s’écoule conformément au prix du marché mondial.

Et enfin, nous œuvrons pour la qualité de notre vanille et pour cela, des experts seront aux Comores en juillet pour nous aider à avoir une vanille encore plus bio», a annoncé Aboubacar Abdoulwahab avant de plaider pour l’ouverture des portes des institutions financières au profit des agriculteurs pour des prêts à l’investissement au même titre que les autres opérateurs économiques. Le président des agriculteurs a, de son côté, réclamé la certification d’un label Comores «pour distinguer nos produits de ceux de nos voisins».


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