Les membres de l’Association «La vanille Ndjema» appelle au secours du gouvernement pour faire écouler leur stock de vanille disponible dans leurs magasins. Des responsables de cette association ont rencontré, la semaine dernière, le directeur de cabinet du chef de l’Etat pour faire part de leur inquiétude. A la sortie de cet entretien le secrétaire général de l’association, Soulaimana Hassani Nouhou, a fait savoir que leur rencontre avec le directeur de cabinet avait pour objectif de dénoncer le comportement de certains exportateurs de la vanille qui veulent ruiner les producteurs en achetant la vanille à un prix très dérisoire. «Cela va nous paralyser sérieusement et nous pourrons être complètement ruinés», a-t-il expliqué. Pour le secrétaire de cette association, la vanille reste le maillon fort des cultures de rente du pays. «Malheureusement, les exportateurs veulent s’enrichir derrière notre souffrance et investissements en achetant 1 kilo de la vanille préparé à 125 mille francs comorien au lieu du prix normal fixer à 150 mille francs comoriens selon les structures des prix du ministère de l’Economie».
Dans son intervention à la presse, Soulaimana Hassani Nouhou a ajouté qu’il a fait part au directeur de cabinet du président «le risque» que le pays encourt en laissant périr plus de 8 tonnes de vanille stockées actuellement dans leurs magasins. «Nous sollicitons le soutien de l’Etat pour garantir l’écoulement de ce produit. Il y a des exportateurs qui nous bloquent. Un tel comportement risque de plonger des dizaines de producteurs et d’agriculteurs dans la misère et la mendicité».
A en croire le secrétaire général, l’association se modernise et veut rompre avec les vieilles pratiques de certains producteurs et préparateurs de vanille qui se contentaient à accepter des maigres somme d’argent, en guise de commissions de la part des exportateurs pour tuer la filière et compromettre l’avenir des autres préparateurs.
Le prix du kilo de la vanille préparée
«Aujourd’hui, devenir entrepreneur dans le marché de la vanille et possible et nous sollicitons l’appui des banques. Afin de nous prendre en charge nous-mêmes. Nous avons opéré un crédit de 1 milliard 700 million de francs comoriens auprès de la Meck Moroni, Meck Mbeni et la Meck Mitsamihuli pour l’achat et la préparation de ce produit phare du pays».
Le directeur de cabinet a affirmé le soutien du gouvernement à cette association sur la sécurisation et la vente de la vanille dans de meilleures conditions. «Personne n’a le droit de vous faire un tel chantage, vous pouvez dès aujourd’hui trouver d’autres acheteurs à l’étranger et n’ayez aucune crainte puisque la protection des exploitants locaux et la sécurité des principaux produits d’exportation font partie des priorités du gouvernement», a souligné Youssoufa Mohamed Ali.
Saïd Toihir Chaihane (stagiaire)
