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Projet de la centrale à fioul lourd I Un nouvel élan administratif redonne espoir

Projet de la centrale à fioul lourd I Un nouvel élan administratif redonne espoir

Économie | -   Nazir Nazi

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Il y a un litige entre le consortium des deux sociétés «Overseas Infrastructure Alliance (Oia) et la société d’Etat indien « Bhel » d’une part, et Exim-bank inde, le bailleur du projet, d’autre part. Mais le coordinateur du projet de construction de cette centrale de dix-huit mégawatts, Halifa Yada Mze, estime que le projet sera bientôt relancé.

 

Après avoir reçu une délégation indienne, pour la deuxième fois en sept mois dans le cadre du projet de construction de la centrale à fioul lourd, le gouvernement comorien entend à nouveau relancer les travaux. Les deux parties ont finalement obtenu un consensus qui pourrait permettre de concrétiser certaines actions.
Selon le secrétaire général adjoint du ministère de l’Energie, Saïd Mohamed Nassur, un bureau d’étude doit être engagé en vue d’évaluer les acquis actuels ainsi que les difficultés du projet. «Il a été décidé d’engager le même bureau d’étude, qui connait le plan et tous les composants initiaux de cette centrale.

Rien ne peut être fait sans ce bureau d’étude car tout dépendra des résultats de cette évaluation. La remise de documents techniques à la partie comorienne par le bureau d’étude indien (Mitcom) donnera un autre élan», estime-t-il. Pourtant, le contrat du bureau d’étude indien recruté pour assister le gouvernement comorien dans la réalisation des études de faisabilité, contrôle et suivi du projet, a expiré.
Par rapport aux différends qui opposaient le consortium des deux sociétés « Overseas Infrastructure Alliance » (Oia) et la société d’Etat « Bhel » à Exim-bank inde, le coordinateur du projet de construction de cette centrale de dix-huit mégawatts, Halifa Yada Mze, estime que tout sera relancé sur de nouvelles bases.

Aucune activité

«L’Etat indien compte s’approprier le projet afin d’accompagner notre gouvernement dans le secteur de l’énergie. Parce que l’idée d’une reprise des travaux sans l’Oia pourrait connoter la fin de ce différend qui a bloqué les travaux et a duré plusieurs années», pense-t-il. A l’entendre, les parties lanceront les procédures administratives dans un court délai. A part l’arrivée des générateurs de cette future centrale au site de Vwadju, aucune activité n’a été réalisée, depuis presque cinq ans, par le consortium de deux sociétés « Oia/Bhel ». Pourtant ce projet bute contre plusieurs écueils. Son blocage aurait été causé par une sombre histoire de facture de 300.000 dollars (près de 150 millions de francs comoriens), déposée auprès de l’Exim-Bank Inde, le bailleur, par Overseas Infrastructure Alliance (Oia).

Rappelons que ce projet consiste en la construction d’une centrale thermique à fuel lourd, d’une puissance de 18 mégawatts sur l’île de Ngazidja. Son financement provient d’un crédit de 41,6 millions de dollars (15 milliards de francs comoriens), d’Exim Bank Inde. Il s’agit d’un prêt avec un taux d’intérêt de 1%, remboursable en 23 ans, et assortie d’un moratoire de 11 ans. La convention de financement a été signée le 22 février 2013 en Inde, entre le gouvernement indien et les autorités comoriennes. Aujourd’hui, les intérêts cumulés de cette dette s’élèveraient à environs 45 000 dollars, soit la modique somme d’un peu plus de 22 millions de francs.

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