Une mission de la Banque centrale des Comores (Bcc), composée du gouverneur Younoussa Imani, de la vice-gouverneure Faouzia Ali Radjabou et de la coordinatrice du projet, Housna Thabit séjourne depuis le mardi 21 septembre à Mwali.La mission de la Bcc a tenu une réunion d’information et de sensibilisation sur le Projet d’appui au développement du secteur financier (Padsf), hier à l’Auberge les Abou-Mwali. Le Padsf, est un projet porté par le gouvernement, financé par la Banque mondiale et piloté par la Banque centrale des Comores (Bcc).

Selon le gouverneur de la Bcc, «le projet vise à accroître l’accès et l’utilisation des services financiers bancaires auprès de la population». Étaient conviés à cette réunion entre autres les représentants des sociétés d’État, le représentant du genre, des cadres du centre hospitalier régional insulaire (Chri Fomboni, de la Douane et de la Trésorerie publique.

Pour la coordinatrice du projet, Housna Thabit, l’objectif du projet consiste à «accroître l’efficacité des prestations de services financiers aux ménages et aux petites et moyennes entreprises (Pme) et soutenir aussi le développement et la modernisation du secteur financier, réduire la pauvreté en favorisant l’accès aux services financiers bancaires de base afin d’assurer la subsistance des ménages et des entreprises. Le projet a également pour but, d’accroître l’accès et l’usage des services financiers par la population adulte en facilitant l’inclusion avec une vaste campagne d’éducation financière pour les populations n’ayant pas accès aux services financiers de base».

Une campagne d’éducation financière

Dans son exposé, la coordinatrice a énuméré les avantages dudit projet qui consistent «à accélérer la transaction vers les instruments de paiement électronique et réduire l’utilisation systématique des chèques et des espèces, réduire l’utilisation de la trésorerie et améliorer l’efficacité des paiements des agents ayant un compte bancaire». Selon toujours elle, la Bcc va automatiser la compensation des chèques, les transferts interbancaires par un système moderne qui réduira les délais de traitement des opérations, faciliter l’interopérabilité des paiements numériques entre les établissements et faciliter l’autonomisation des femmes pour qu’elles puissent mieux aider leurs familles.

Elle rappellera, en outre, l’etat du secteur financier des Comores jusqu’en 2007. «Le secteur financier était un monopole de la Bcc. Et l’avènement des nouvelles banques telles que la Bfc, et les institutions de microfinance (Meck et Sanduck) a mis fin à ce monopole». Par ailleurs, il a été constaté que  les Comores sont très en retard par rapport aux pays de la région et le niveau de crédits demeure faible  pour soutenir la croissance. «Il est nécessaire de mener une campagne d’éducation financière de grande envergure au niveau national afin d’arriver à une large inclusion financière», conclut-elle.

Antufati Soidri