Le président Azali Assoumani a signé, en janvier 2022, le décret N°22-088 portant création d’un Conseil national des paiements (Cnp) dans la perspective d’expérimentation de nouveaux moyens de paiements. Le Conseil a tenu sa toute pour première réunion, hier, au siège de la Banque centrale des Comores (Bcc). ‘Lire ses missions ci-contre).Les principales composantes du Conseil sont issues de plusieurs branches, allant de la Bcc au ministère de l’Economie, en passant l’Apbf, la Chambre de commerce, la Fédération comorienne des consommateurs (Fcc), l’Anaden, l’Anrtic ou encore des représentants des établissements de paiement de monnaie électronique.
Il s’agissait, avant tout, d’une rencontre de «prise de contact», avant de s’étaler sur les tenants et les aboutissants du Projet d’appui au développement du secteur financier (Padsf), qui poursuit les activités de promotion de l’inclusion financière. Ce dispositif piloté par la Bcc en collaboration avec la Banque mondiale, consiste à «doter les différents départements, pas seulement les banques, d’un nouveau système de paiement qui se manifeste par le passage du cash à la monétique ou la monnaie électronique», a fait savoir Younoussa Imani. Le gouverneur ajoutera que la Bcc travaille «dans l’ombre» sur des projets destinés à «changer le système informatique de la banque».
Parmi ces projets, la mise en place du Core-banking, un nouveau système «très sophistiqué et d’une longue haleine», à en croire Younoussa Imani, visant à asseoir une «bonne communication avec les autres banques». Ainsi, ce nouveau dispositif, de par le paiement par carte ou monnaie électroniques, permettra, selon le gouverneur de «payer ou retirer, de façon assez fluide, de l’argent dans n’importe quel Gap», et ainsi, réduire les queues interminables devant les agences.
Cette touche de «modernisation» facilitera également le paiement par chèque, avec la télé compensation dans le but de réduire le flux à la Banque centrale des Comores. «Nous organisons très souvent des réunion où les différents établissements présentent leurs chèques, avant qu’ils en soient accrédités deux ou trois jours après. Mais avec cette modernisation, tout se fera à l’instant T, automatiquement», croit savoir Younoussa Imani. Mais ce que ce dernier juge «plus attendu par la population», c’est l’acquisition du Switch national, dont il affirme qu’il reste encore à réaliser.
Mais pour mener à bien les réformes qui «échappent à l’œil nu», un cadre règlementaire est fortement recommandé, reconnait Younoussa Imani. Car, renchérit-il, il est facile de «contrôler le mouvement des échanges dans le paiement par cash. Mais celui avec technologie nécessite une supervision particulière et, pour l’heure, nous allons nous appuyer sur la loi sur la monnaie électronique», a fait savoir Younoussa Imani.
