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Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf) I Le comité de pilotage défend «des reformes solides» en matière de gouvernance financière

Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf) I Le comité de pilotage défend «des reformes solides» en matière de gouvernance financière

Économie | -   Mhoudini Yahaya

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Lors du comité de pilotage du projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf), le ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, a présenté les avancées majeures du gouvernement dans la réforme des finances publiques. Pour leur part, la France et l’Union européenne ont réaffirmé leur soutien stratégique.

 

Le comité de pilotage du Projet d’appui à la gouvernance financière (Pagf) s’est tenu hier, mardi 25 novembre, dans les locaux du ministère des Finances, sous la co-présidence du ministre des Finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, et de l’ambassadeur de France aux Comores, Étienne Chapon, avec la participation active du chargé d’affaires de l’Union européenne, Pavlos Evangelidis. Cet événement a été l’occasion de faire le point sur les réformes engagées et de réaffirmer le soutien des partenaires internationaux aux Comores.


À l’occasion, le ministre des Finances a souligné que l’année 2025 a marqué «un tournant décisif» dans la modernisation des finances publiques. Il a présenté plusieurs réalisations majeures, à savoir l’adoption d’outils budgétaires et comptables modernisés, dont le plan comptable de l’État et la nomenclature des pièces justificatives de dépenses. Il citera également la mise en place d’un cadre macro-budgétaire pour garantir la cohérence et la rigueur des projections financières et le lancement de la rénovation du data center national et l’interconnexion progressive des administrations fiscales et douanières.


Plus de 600 agents ont également été formés, à en croire le ministre, afin de renforcer les compétences internes du ministère. «Les fondations que nous avons posées sont solides», a-t-il rassuré, affirmant que 2026 serait consacrée à la consolidation et à l’accélération des réformes.
A son tour, l’ambassadeur de France à Moroni, Étienne Chapon, a rappelé la complémentarité entre le Pagf, centré sur les réformes institutionnelles, budgétaires et fiscales, et le Pagf Si, dédié aux infrastructures et systèmes numériques. «Ensemble, ils renforcent durablement la capacité de l’État comorien à programmer, exécuter et sécuriser la dépense publique», a-t-il expliqué. Le diplomate a insisté sur l’importance d’une appropriation institutionnelle, et a appelé ainsi à un engagement actif des administrations bénéficiaires. Il a ainsi insisté également sur le fait que la direction des systèmes d’information dispose d’un cadre organisationnel, d’un personnel dédié et d’un budget propre pour assurer ses missions stratégiques.


Le chargé d’affaires de l’Union européenne, Pavlos Evangelidis, a, pour sa part, salué l’appropriation réelle du gouvernement comorien pour ce projet phare, inscrit dans le Plan Comores Émergent (Pce). Il a rappelé que le Pagf contribue à améliorer la transparence, l’efficacité budgétaire et à accompagner les réformes multisectorielles engagées par le ministère. Pavlos Evangelidis a également annoncé le lancement du Pagf+ ou Pagf II, avec un financement de l’Union européenne d’environ 5 millions d’euros, prévu pour être signé dès le premier trimestre 2026. Ce nouveau programme vise à «assurer la continuité des réformes, renforcer l’interconnexion des administrations, améliorer l’exploitation des données fiscales et poursuivre la numérisation des services publics». Le chargé d’affaires de l’Union européenne a insisté sur la nécessité de mobiliser tous les acteurs, en coopération étroite avec la France et les partenaires comoriens, «pour maximiser l’efficacité des investissements et accélérer les réformes favorisant la mobilisation des ressources nationales». «L’année 2026 sera déterminante pour la réforme des finances publiques comoriennes », à en croire les parties prenantes de ce comité.


Parmi les priorités dégagées figurent, entre autres, «la mise en œuvre d’un nouveau cadre organisationnel du ministère des Finances, l’actualisation des outils budgétaires et comptables, le renforcement de la gestion numérique et du data center national». Il y a aussi «l’interconnexion et télépaiement des administrations fiscales et douanières, ainsi que la montée en compétences des agents publics».Les acteurs internationaux présents ont en tout cas, souligné unanimement l’importance de poursuivre le dialogue et la coopération «afin de garantir la cohérence et la continuité des réformes».

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