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Projet eau/Fonds vert I Le chef de l’Etat lance le chantier à Ndzuani

Projet eau/Fonds vert I Le chef de l’Etat lance le chantier à Ndzuani

Économie | -   Sardou Moussa

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Le fonds alloué est conséquent, 50 millions de dollars, soit 20 milliards de francs, et provient en grande partie du Fonds vert pour le climat, mais aussi d’autres partenaires comme le Pnud lui-même, l’Etat comorien, ou encore de l’entreprise chinoise chargée de l’ouvrage, China geo-engineering corporation (Cgc).

 

Le projet «Assurer l’approvisionnement en eau résiliant aux changements climatique» a été officiellement lancé ce lundi 4 novembre dans le village de Vuani, à Ndzuani, en présence du président de la République, Azali Assoumani. Ce projet, comme l’a souligné Mathias Naab, le Coordonnateur-résident du système des Nations unies, dans son intervention, «vise l’approvisionnement en eau au profit de 60% des Comoriens dont 50% de femmes», et c’est le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement), qui a été désigné comme «agence préférée pour la préparation des documents techniques en vue de la mobilisation des ressources du Fonds vert pour le climat».
Le fonds alloué est conséquent, 50 millions de dollars, soit 20 milliards de francs, et provient en grande partie du Fonds vert pour le climat, mais aussi d’autres partenaires comme le Pnud lui-même, l’Etat comorien, ou encore de l’entreprise chinoise chargée de l’ouvrage, China geo-engineering corporation (Cgc). Comme l’a rappelé à son tour la représentante du Pnud, Fenella Frost, la collecte de ce fonds remonte à octobre 2018. Cette dernière a salué «la vision et le leadership du président qui s’est personnellement investi dans ce projet».


La représentante du Pnud a par ailleurs expliqué que «les Comores sont extrêmement vulnérables au changement climatique et aux aléas naturels et les prévisions présagent une augmentation de l’intensité et des fréquences de la sécheresse» et que «ceci va avoir un impact direct sur l’accès à l’eau potable». Ces éléments nous rappellent donc pourquoi, selon elle toujours, ce projet est si important. Intervenant en dernier, le chef de l’Etat a écourté son allocation, pour cause de pluie. Il a d’ailleurs trouvé que c’était «un bon présage». Azali Assoumani a insisté sur l’importance de l’eau et le devoir d’en prendre soin et de reconnaitre les bienfaits de Dieu. Il a également appelé à la responsabilité de tout un chacun pour protéger les installations qui seront construites et sauvegarder l’environnement en arrêtant notamment de couper les arbres. Le chef de l’Etat a aussi et surtout rappelé à la population que «l’eau n’est pas une denrée gratuite», qu’il faudra donc accepter de la payer comme l’on paie volontiers sa bouteille d’eau minérale.


Le président s’est, à la fin, réjoui du climat d’entente qui prévaut entre lui et les nouveaux gouverneurs, et les appelés à «s’associer avec lui pour faire en sorte de ne pas décevoir les Comoriens». Et naturellement il a aussi évoqué la prochaine conférence des partenaires au développement prévue en décembre à Paris, en rappelant qu’on n’avait pas laissé le temps à feu président Ali Soilhi pour accomplir son plan de développement, mais que lui, il espère pouvoir mettre en œuvre le sien avec succès au bout de dix ans, avec l’accompagnement des Comoriens.

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