Sous la houlette du ministère des Finances et du Budget, le bureau de la quatrième phase du programme de l’infrastructure régionale des communications en Afrique a tenu une conférence de presse, mercredi dernier, pour présenter le projet Rcip 4.
Ce projet, financé par la Banque mondiale à hauteur de 22 millions de dollars, a trois composantes. Il y a d’abord l’environnement propice pour l’intégration régionale, la libéralisation du secteur des tics et les réformes législatives et réglementaires avec un coût de 3,3 millions de dollars.
La seconde composante concerne la connectivité, financée à hauteur de 17 millions de dollars, dans l’appartenance et la participation au câble Fly-lion 3 qui reliera Moroni à Mamoudzou pour finir à Antananarivo.
Enfin, la gestion des projets avec un montant de 1,5 million de dollars pour soutenir la gestion, la coordination et l’exploitation.
Le chargé de communication du projet, Gamal Yahaya Djamadar, a expliqué que les Comores ne sont pas les seules à bénéficier de cet apport de la banque mondiale.
C’est un projet dont le Rcip 1 est en cours d’exécution à Madagascar, le Rcip 2 au Malawi et le Rcip 3 au Mozambique. Ce projet vise à intégrer les Comores aux infrastructures régionales de communication et réduire par la même occasion le coût de l’accès à la bande passante internationale,
a-t-il dit. En ce qui concerne la stimulation de la demande, après une étude d’un cabinet international, il a été décidé d’inclure les associations, les communes, les écoles, entre autres, en leur donnant la possibilité d’acheter une capacité d’internet et de l’exploiter commercialement.
«Nous avons lancé un appel à projet et on peut dire que le résultat est au-delà de nos espérances. Les projets recevables devaient concerner l’amélioration de la connectivité, la création d’un écosystème tic ou la formation et la sensibilisation.
Nous avons présélectionné les bénéficiaires et avons validé auprès des banques», a expliqué, pour sa part, le point focal, Hamadi Said Nadiata.
Les bénéficiaires devaient présenter des garanties en énergie, en sécurité et disposer d’un local puisque la stimulation de la demande consiste à acheter une capacité d’internet et un matériel informatique pour les donner à certains afin de diminuer considérablement les prix des communications.
Les bénéficiaires des capacités d’internet, que nous allons acheter, pratiqueront forcément des prix très bas et obligeront les autres à s’aligner,
a estimé Nadiata avant de souligner que les résultats du Rcip 4 sont déjà visibles avec, notamment, l’attribution de la seconde licence en télécommunication et les offres qui s’en sont suivies.
Présent pour représenter les 54 communes comoriennes qui font partie des bénéficiaires, Djoumoi Saïd Abdallah n’a pas manqué de remercier les partenaires, mais aussi le gouvernement comorien.
Le président de l’association des maires de Ngazidja a tenu à rappeler que «le gouvernement comorien a manifesté sa volonté d’appuyer nos institutions à travers ce projet.
N’oublions pas que 300 millions de nos francs seront injectés et que c’est l’État qui se porte garant puisque l’ordonnateur n’est autre que le secrétaire général du ministère des Finances».