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Préparation et élaboration du budget 2022 I Le gouvernement multiplie les concertations avec tous les acteurs

Préparation et élaboration du budget 2022 I Le gouvernement multiplie les concertations avec tous les acteurs

Économie | -   Nassila Ben Ali

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Le ministère des Finances est allé à la rencontre des opérateurs économiques pour la préparation et l’élaboration du budget. L’initiative a été saluée par les concernés par la voix du président de l’Union des chambres de commerce qui tient à montrer que cette approche est la bonne sachant qu’elle est sollicitée depuis trente ans par les opérateurs économiques. En tout cas, le ministre des Finances compte poursuivre cette démarche dans toutes les îles pour consulter et échanger avec toutes les parties concernées au lieu de les convier à une conférence commune.

 

L’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia) a abrité samedi, l’atelier d’inclusion des opérateurs économiques et la société civile sur le processus de préparation et d’élaboration du budget de l’Etat. L’objet est, selon le ministre des Finances, d’approcher les instances, les entreprises et les personnalités concernées pour exprimer leurs points de vue, leurs idées, au lieu de les inviter dans une conférence, tous, ensemble.

Une première depuis 30 ans

«Toute activité exige actuellement l’inclusion, alors on préfère aller à la rencontre des concernés au lieu de les convoquer. Cela facilitera les échanges et chaque partie peut dire ce qu’il pense sans complexe. On peut discuter, affirmer ou infirmer une idée», a expliqué, Souef Kamalidini. Pour ce qui est des opérateurs économiques, le ministre a saisi l’occasion pour montrer que la loi des finances concerne beaucoup plus. «Cette loi sera appliquée beaucoup plus sur les opérateurs économiques. Donc, il faut qu’ils donnent leurs points de vue», a insisté l’argentier de l’Etat.


Pour sa part, le président de l’Uccia a tenu à saluer la démarche du ministère des Finances à aller vers les concernés pour les consulter et échanger avec. «C’est une première. Cela fait trente ans que nous réclamons à être consulté dans la conception du budget. Et cette fois, le ministre Souef Kamalidini a volontairement mis en place cette démarche. Nous sommes contents, non seulement il l’a fait, mais encore il s’est déplacé lui-même avec son équipe pour venir vers nous. C’est salutaire», s’est réjoui Chamsoudine Ahmed.


A l’occasion, la nouvelle directrice du budget, Hadidja Mohamed Daroueche, a présenté et expliqué ce que c’est le budget de l’Etat, cadré dans ce qu’on appelle lois des opérations financières de l’Etat (Lofe). «Les lois de finances déterminent, pour un exercice, la nature, le montant et l’affectation des ressources et des charges de l’Etat. Elles tiennent compte d’un équilibre économique et financier qu’elles déterminent, sur la base des objectifs et des résultats des programmes définis dans le cadre des missions de l’Etat», a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’il s’agit d’un acte législatif par lequel le parlement vote le budget de l’Etat.


Hadidja Mohamed Daroueche a saisi également l’occasion pour expliquer les principes budgétaires. Concernant le processus de la préparation de la loi de finances Hadidja Mohamed Daroueche parlera ainsi du cadrage macro budgétaire, de la préparation de la lettre de cadrage, des conférences budgétaires techniques, entre autres. La nouvelle patronne du budget a expliqué également les recettes et les dépenses budgétaires de l’Etat.

Les indicateurs macroéconomiques

«Les recettes budgétaires de l’Etat comprennent les impôts, les taxes ainsi que les produits des amendes, les rémunérations des services rendus et redevances, les fonds de concours, les revenus de domaines et des participations financières, et les fonds divers», a-t-elle résumé.Le ministre des Finances a fait savoir que cette approche participative permettra à tous les acteurs (Etat, secteur privé société civile, partenaires) de mieux se sentir concernés du début à la fin.

 

«La loi des Finances répond au principe qui veut que la loi soit faite par ceux à qui elle va s’appliquer. C’était donc aussi l’occasion de partager les prévisions du gouvernement sur les indicateurs macroéconomiques du pays pour 2022, notamment la croissance économique, le Pib, l’inflation et le niveau de pression fiscale», a souligné Souef Kamalidini, ajoutant que la loi des Finances 2022 prend en compte de nombreuses dimensions de l’inclusion socio-économique de la jeunesse, la crise sanitaire, la digitalisation de l’administration publique, le Plan Comores Emergentes (Pce) et la conclusion d’un programme avec le Fonds monétaire international (Fmi).

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