Depuis l’annonce de la délivrance du permis d’exploitation aérien (Pea) à la compagnie Ab-Aviation par l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (Anacm), des doutes s’installent sur la validation des programmes de vols de la compagnie par les aviations civiles malgache, et tanzanienne, suite aux encours que la société leur doit après des mois de services non payés par Ab-Aviation.
Des créances qui lors du retrait du Pea de la compagnie par l’Anacm, en janvier 2017, s’élevaient à plus de 200 millions de francs comoriens.
Selon une source anonyme, les aviations civiles malgache et tanzanienne réclament son apurement avant la reprise d’Ab-Aviation dans leurs pays respectifs. Contacté au téléphone, le directeur général d’Ab-Aviation, Ayad Bourhane a reconnu ces créances auprès des agences d’aviation civile, qui se chiffrent à plus de 200 millions exactement.
Toutefois, le patron de la compagnie a souligné que suite à la délivrance de son Pea et son intention à reprendre leurs dessertes vers Mahajanga et Dar Es Salam dans un premier temps et ensuite Dzaudzi et Tananarive, la compagnie s’apprête à leur soumettre, “un plan d’apurement de cette dette”, comme ce fut le cas avec l’aviation civile comorienne et les autres partenaires.
Selon le directeur général, les aviations civiles malgache et tanzanienne sont conscientes que si Ab-Aviation n’exploite pas leurs lignes, elle n’aura pas la possibilité de régler ces encours. Raison pour laquelle, le directeur de la compagnie se dit confiant quant à leur volonté d’approuver leurs programmes de vols, pour permettre à la compagnie de régler ses dettes.
Il a souligné que si aujourd’hui, Ab-Aviation a pu achever son processus de certification et obtenir son Pea, c’est grâce à un exploit qu’elle a su démontrer envers l’autorité comorienne de l’aviation civile, qui explique par la suite, en répondant à plus de 80% à ses engagements envers ses partenaires et ses clients et c’est la preuve qu’elle pourra faire la même chose au niveau régional.