Au lendemain de la déclaration du chef de l’Etat, Azali Assoumani, sur le classement des Comores dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires des Comores, le ministre de l’Economie et des Investissements, porte-parole du gouvernement, Houmed Msaidié, nous a accordé un entretien hier. Ce dernier explique les enseignements d’un tel classement et explique les projets du gouvernement sur le long terme.
Pour lui, «le classement de notre pays dans la catégorie des pays à revenus intermédiaires signifie tout simplement que le combat contre la pauvreté apporte ses fruits. Cela signifie que l’indice de cette pauvreté a nettement reculé et nous enjoint à retrousser les manches davantage». Pour notre source, «les Comoriens vivent mieux et cela se conçoit d’ailleurs dans la mesure où depuis trois ans, les salaires sont versés régulièrement, l’électricité ne relève plus du rêve et des travaux d’infrastructures de grande envergure sont engagés à un rythme soutenu».
On notera qu’avec ce classement, «la confiance des investisseurs ne peut être que décuplée. Et en réussissant à attirer le maximum d’investisseurs, les avantages seront multiformes à commencer par la création d’emplois». Une aubaine pour limiter sinon stopper net les importations depuis Dubaï, la Chine et d’autres pays. «Avec ce nouveau statut et la régularité des salaires, les investisseurs ne verront aucun inconvénient à investir sur des personnes qui consomment. Nous avons donc l’obligation de nous améliorer. Et pour y parvenir, nous devons maintenir les efforts dans la fourniture de l’électricité, dans la construction et la réhabilitation des infrastructures. Ce sont là des actions qui impactent directement sur la vie du citoyen lambda».
Des efforts qui s’alignent avec la politique tracée par le président de la République et qui ont en ligne de mire l’émergence en 2030. «Actuellement, le pays concentre tous les efforts pour engager cette dynamique de développement raison pour laquelle, nous organisons la conférence des bailleurs à Paris pour justement mettre à contribution nos amis et partenaires», déclare Houmed Msaidié.
Pour l’heure, «nous sommes en train de peaufiner de nombreux projets structurants afin de les présenter à nos partenaire bi et multilatéraux pour non seulement revenir sur un taux de croissance de 3% mais surtout d’atteindre le taux de croissance que nous visons maintenant à savoir 5% et à long terme, atteindre les 8% pour être parmi les pays émergents».
La prochaine étape, selon le porte-parole du gouvernement, c’est de «garder ce niveau de performance dans notre gouvernance malgré les aléas climatiques caractérisés notamment par la catastrophe Kenneth mais aussi et surtout, d’aller encore plus loin en visant le niveau supérieur».

Am