Le ministre des Finances a expliqué samedi dernier que l’installation d’un scanner au port de Moroni est motivée par le seul souci d’assurer la sécurité du pays en empêchant l’entrée ou la sortie de produits prohibés par la réglementation en vigueur. «La pertinence de ce projet n’est plus à démontrer puisqu’il s’agit de répondre d’abord à un besoin de sécurité de nos frontières», a-t-il justifié, ajoutant, par ailleurs, que l’Union des Comores ne doit pas être à la traine et devrait se doter de cet outil moderne d’inspection et de contrôle de conteneurs.
Saïd Ali Saïd Chayhane a fait savoir qu’il est du devoir de l’Etat d’assurer la sécurité de ses concitoyens et de mobiliser les outils modernes de contrôle des produits destinés à la consommation courante ou autres. «Le scanner va dissuader les malfaiteurs parce qu’ils sauront d’avance que nous avons des moyens supplémentaires pour nos contrôles. Je pense que ce projet est d’une importance capitale», a souligné le ministre, félicitant la société Vigor, porteuse du projet, et l’entreprise NucTech qui assurait la formation.
Le ministre des Finances compte bien faire autant dans les autres ports du pays pour combattre la fraude en douane et poursuivre la politique de lutte contre l’entrée illégale des produits ou matières prohibés par la loi. A l’entendre, le déploiement d’un scanner est la réponse appropriée pour non seulement lutter contre les fausses déclarations mais surtout pour entretenir la crédibilité avec les autres pays dans le cadre des échanges commerciaux.
«Nous allons pouvoir scanner toutes les importations, cela veut dire que nos frontières sont de plus en plus sécurisées. Nous saurons avec précision tout ce qui franchit nos frontières, tout ce qui entre dans le pays. Mais aussi tout ce qui va sortir dans notre pays», a-t-il mentionné. «Il s’agit surtout d’entretenir des relations de sûreté et de confiance avec tous nos partenaires et donc s’assurer que tout ce qui entre dans notre pays est conforme à notre réglementation mais assurer aussi nos partenaires que tout ce que nous exportons dans leurs pays est aussi conforme à leur législation», a encore dit Saïd Ali Saïd Chayhane.
Le ministre compte bien poursuivre le déploiement de scanners dans les autres ports du pays avec la même ambition d’en finir avec la fraude et sécuriser le pays. «L’outil va permettre à notre administration douanière de relever encore des défis. Et demain, ce sera le tour du port de Mutsamudu ou des aéroports pour pouvoir s’assurer que nos frontières soient sécurisées et tout ce qui sort ou entre dans nos frontières soit conforme à notre législation», a-t-il conclu.
A.S.Kemba