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Scission de la Snpsf I 35 contractuels de la Poste poussés à la sortie faute de «subvention»

Scission de la Snpsf I 35 contractuels de la Poste poussés à la sortie faute de «subvention»

Économie | -   Adabi Soilihi Natidja

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Bien qu’ils aient été notifiés d’un arrêt de travail, le directeur général de la Poste rejette le terme de «licenciements» car les agents en question n’ont pas été reconnus salariés ni de la Banque postale des Comores (Bpc) ni de la Poste Comores. Et que leur maintien en tant qu’agents était conditionné au versement régulier d’une subvention de l’Etat qui n’arrive pas.

 

Après les vagues de licenciements survenus en 2024, c’est autour de la Poste des Comores de se défaire de 35 de ses agents. En effet, depuis le vendredi 10 octobre dernier, un courrier adressé à des agents de la Poste des Comores, leur notifiant d’un «arrêt de travail» circule sur les réseaux sociaux, faisant planer l’idée de nouveaux licenciements, ce que le directeur général de la Poste des Comores, Mohamed Abdallah Boina réfute catégoriquement. «Il n’y a eu aucun licenciement puisque les agents concernés n’appartenaient ni à la Banque, ni à la Poste.

Ce sont des contractuels recrutés par l’ancienne direction après la scission de la Snpsf avant qu’elle ne soit effective», a-t-il expliqué, joint au téléphone le dimanche dernier. Se fondant sur le décret N°20-120/Pr, Mohamed Abdallah Boina revient sur une disposition dudit décret, selon laquelle, «les contrats de travail conclus postérieurement à la déclaration de scission de 2020 n’ont pas été intégrés dans les effectifs transférés aux sociétés bénéficiaires». Autrement dit, les agents n’ont pas été intégrés ni dans le fichier de la Bpc ni celui de la Poste Comores.


«Bien qu’ils n’aient pas acquis le statut d’employés de la Poste, ils ont été maintenus pour de raisons sociale et politique à l’issue de différentes discussions avec le gouvernement qui a accepté de verser à la Poste une subvention devant couvrir leurs charges salariales», a fait savoir le directeur général de cette nouvelle société, née de la scission de la Snpsf en deux entités. Il a ajouté : «De janvier à juillet 2025, nous leur avons avancé les salaires en attendant la subvention, jusqu’à aujourd’hui jamais versée. A partir du salaire du mois d’août, nous ne sommes pas en mesure de les payer et pour éviter d’encaisser les arriérés de salaire, on a préféré leur notifier l’arrêt de travail en attendant de nouvelles dispositions».

La subvention promise par l’Etat

Si le directeur dit que ces agents-là connaissaient bien leur statut à la Poste, une des concernée qui requiert l’anonymat soutient le contraire. «On n’était au courant de rien car le directeur nous faisait croire qu’on était des agents de la Poste. On a travaillé pendant 7 mois et on vient juste de nous notifier comme quoi, on était des agents supplémentaires», regrette-t-elle, ajoutant que «le gouvernement a fait valider un décret portant sur les décisionnaires de la banque et de la poste et omis les contractuels recrutés par la direction précédente.

Malgré tout, le directeur a accepté de nous retenir en tant qu’agents de la poste sans avoir signé aucun contrat avec lui».
Selon le directeur de la Poste des Comores, ces contractuels-là peuvent toutefois être rappelés à réintégrer la boîte «en cas de besoin et de nécessité » et surtout si l’Etat assurait le versement régulier de la subvention promise car «ils étaient compétents».

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