Le président de la République, Azali Assoumani, a officiellement ouvert ce mardi 4 novembre la Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement (Peid), organisée en marge du Sommet mondial sur le développement social à Doha. Celui-ci a réuni des chefs d’État, le secrétaire général des Nations-Unies, de diplomates et d’experts du développement durable. Dans son discours, le président a livré un message fort, empreint de solidarité et d’ambition pour les nations insulaires. «Nos îles, petites par la taille, sont grandes par la force de leur volonté et par la vision qu’elles portent pour l’avenir de notre planète bleue», a-t-il déclaré d’entrée, saluant l’initiative du Qatar d’accueillir ce rendez-vous consacré à l’avenir des territoires maritimes vulnérables.
Azali Assoumani a défendu la vision comorienne «d’un développement résilient, équitable et durable, articulée autour de plusieurs axes majeurs, notamment transformer la vulnérabilité des États insulaires en moteur d’action face au changement climatique, promouvoir une économie bleue inclusive, mettre en place un pacte financier bleu équitable, et renforcer la coopération régionale dans l’Océan indien».
Un Fonds bleu insulaire africain
Le président de la République a également proposé la création d’un Fonds bleu insulaire africain, destiné à «soutenir des projets à fort impact social, écologique et économique, tout en appuyant l’Initiative africaine de la grande muraille bleue, qui ambitionne de créer des millions d’emplois bleus d’ici 2030». Appelant à une mobilisation collective, Azali Assoumani a conclu son discours par un message d’unité et d’engagement. «À Moroni, nous avons fait naître une espérance. À Doha, faisons-en une promesse tenue.
Unissons nos voix pour un pacte de Doha pour les Petits États insulaires, un pacte de solidarité, d’innovation et de justice climatique», a-t-il martelé. Par cette déclaration, le président comorien a réaffirmé «la volonté des Comores de jouer un rôle moteur dans la défense des intérêts des pays insulaires », souvent en première ligne face aux défis climatiques mondiaux. Peu avant l’ouverture de cette conférence, le président Azali Assoumani avait pris part au Deuxième Sommet mondial sur le développement social, également tenu à Doha.
L’engagement des Comores
Le chef de l’État comorien est intervenu aux côtés de Son Altesse Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani, Émir de l’État du Qatar, et du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, et a réaffirmé un message fort : «le développement social est le fondement de la paix et de la prospérité». «Ce sommet a mis en lumière l’urgence d’un modèle de développement centré sur l’humain, articulé autour de trois priorités universelles qui sont l’éradication de la pauvreté, le plein emploi et le travail décent, ainsi que la cohésion et la justice sociales », a-t-il souligné. À l’occasion, le président Azali a présenté les avancées significatives réalisées par l’Union des Comores.
Il a fait savoir notamment que «30 % du budget national est alloué à l’éducation et à la santé, avant de mentionner plus de 45 % de taux de scolarisation des filles en dix ans, d’évoquer le déploiement du mobile money pour soutenir les ménages vulnérables, et la mise en œuvre d’une politique de jeunesse et de culture au cœur de la cohésion nationale» dans le pays. «Les Comores, petit État insulaire, prouvent que même avec des ressources limitées, l’humain peut et doit rester la priorité», a souligné le président de la République avant de plaider pour « des mécanismes financiers équitables et prévisibles, un soutien accru à l’éducation et à la santé, et une coopération Sud-Sud et Nord-Sud plus ambitieuse».

