Le secrétaire général du ministère des Finances, du Budget et du Secteur bancaire, Dhoihirdine Ahamada Bacar, a pris part au deuxième Sommet mondial sur le développement social, organisé du 4 au 6 novembre dernier au Qatar. A l’occasion d’un panel de haut niveau consacré au thème «Libérer le potentiel des envois de fonds et des contributions de la diaspora pour le développement social en Afrique», Dhoihirdine Ahamada Bacar a exposé la stratégie ambitieuse du gouvernement comorien visant à transformer les transferts de fonds en un levier durable de développement économique et social.
Les transferts de fonds, un moteur clé mais sous-exploité
Le secrétaire général a rappelé que les transferts de fonds envoyés par la diaspora comorienne ont atteint un montant record de 147,8 milliards de francs comoriens en 2022, soit plus de 20 % du Pib national, un niveau supérieur aux recettes de l’État. A l’en croire, ces flux financiers jouent un rôle essentiel dans la lutte contre la pauvreté et le soutien aux ménages, mais leur impact productif demeure encore limité, car ils servent majoritairement à financer la consommation et les importations.
Face à ce constat, Dhoihirdine Ahamada Bacar a détaillé une série d’actions concrètes mises en œuvre par le gouvernement pour renforcer l’impact économique de ces ressources. Parmi les principales mesures figurent «la réduction des frais de transfert afin d’encourager les envois officiels via les circuits bancaires ; la promotion de l’inclusion financière, en facilitant l’accès aux services bancaires et numériques sur l’ensemble du territoire ; le renforcement de l’éducation financière, afin d’aider les ménages à mieux gérer et investir leurs ressources». Dans une démarche plus prospective, le secrétaire général a annoncé de nouvelles initiatives destinées à stimuler l’investissement productif des fonds transférés.
Un engagement pour un développement inclusif
Celles-ci incluent notamment : «la création de mécanismes d’accès au crédit immobilier, pour dynamiser le secteur du bâtiment et des travaux publics (Btp), et la mise en place de plateformes d’investissement participatif, permettant à la diaspora de financer des projets entrepreneuriaux régionaux et structurants». Dhoihidine Ahamada Bacar a saisi l’occasion pour réaffirmer la volonté du gouvernement comorien de canaliser les transferts de fonds vers des investissements créateurs d’emplois et de valeur ajoutée, contribuant ainsi à réduire durablement la pauvreté et les inégalités sociales.
Pour lui, son intervention a permis de mettre en lumière le rôle stratégique des transferts de fonds dans la transformation économique des Comores, tout en soulignant l’importance d’une coopération renforcée entre les États africains, la diaspora et les partenaires internationaux pour libérer tout le potentiel de ces ressources.

