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Séminaire de la Bcc / Diagnostic tripartite pour un financement de l’économie par le secteur bancaire

Séminaire de la Bcc / Diagnostic tripartite pour un financement de l’économie par le secteur bancaire

Économie | -   Mohamed Youssouf

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Aujourd’hui, selon Azali Assoumani, le financement bancaire a été multiplié par 8, passant de 10 milliards, en 2005 à 80 milliards. Il reconnaitra qu’il ne peut y avoir de croissance économique forte sans un secteur privé fort et un secteur bancaire dynamique, capable de financer l’économie du pays. Pour atteindre l’émergence en 2030, le chef de l’Etat estime que le volume actuel de financement bancaire doit être multiplié. «Pour ce faire, il y a d’abord lieu de remédier aux maux qui rongent le financement du secteur privé par les banques», a justifié le président de la République.

 

Avant de prendre congé de ses fonctions de président de l’Union, Azali Assoumani a présidé la cérémonie de restitution des travaux sur la stratégie d’optimisation du financement de l’économie, organisée par la Banque centrale des Comores (Bcc) hier matin à l’hôtel Retaj. «L’initiative de mener une concertation tripartite entre les banques, le secteur privé et la justice est très encourageante. Cette démarche facilitera notre choix en tant que décideurs politiques pour une meilleure mobilisation des ressources de financement de l’économie pour une réduction du risque bancaire en vue de disposer de plus de crédits moins chers. Je me réjouis de constater qu’aujourd’hui, nous comptabilisons onze établissements bancaires et financiers», s’est félicité le président Azali Assoumani qui tiendra à rappeler «la politique d’ouverture du secteur bancaire que nous avons mise en place en 2004 quand le paysage bancaire comorien était composé d’une seule banque commerciale et d’une banque de développement».


Aujourd’hui, selon Azali Assoumani, le financement bancaire a été multiplié par 8, passant de 10 milliards en 2005 à 80. Il reconnaitra qu’il ne peut y avoir de croissance économique forte sans un secteur privé fort et un secteur bancaire dynamique, capable de financer l’économie du pays. Pour atteindre l’émergence en 2030, le président estime que le volume actuel de financement bancaire doit être multiplié. «Pour ce faire, il y a d’abord lieu de remédier aux maux qui rongent le financement du secteur privé par les banques. Depuis plusieurs années, nous assistons à une dégradation, de plus en plus agréée, des relations financières entre les institutions bancaires et le secteur privé. Une situation de méfiance inquiétante qui pousse les banques à limiter leurs crédits et à garder leurs liquidités hors du circuit économique. On parle aujourd’hui de plusieurs dizaines de milliards de nos francs qui «dorment» dans les banques pendant que des milliers de demandeurs de crédits sont dans le besoin», devait expliciter le chef de l’État.

 


Pour le ministre des Finances, l’objectif du diagnostic approfondi de la question du financement de l’économie par le secteur bancaire, «est de comprendre et de proposer des solutions aux problèmes liés au financement de l’économie par les banques, à travers un secteur privé structuré et structurant, capable de porter un développement durable». Saïd Ali Saïd Chayhane rappelle que l’économie d’un pays se construit grâce, entre autres, aux institutions financières «capables d’accéder avec maitrise aux demandes de financement».  Selon ses propos, «l’analyse de la croissance économique comorienne à long terme montre une faiblesse structurelle plaçant notre croissance économique régulièrement en dessous de 4%. Cette situation résulte du fait que notre économie est faiblement diversifiée, non marchande et en majorité informelle».



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