Le ministre des Finances a lancé, dans la matinée d’hier, un séminaire de trois jours axé sur le bilan de 2020 et les perspectives de 2021 à 2023. «Pour une gouvernance des finances publiques aux services d’un mieux-être.»
C’est le thème choisi pour l’atelier. Dans son discours, devant les directeurs et secrétaires généraux de sociétés et ministères en présence du gouverneur de la Banque centrale, le ministre des Finances, Saïd Ali Saïd Chayhane a annoncé que «nous nous retrouvons ici pour faire le bilan de l’année écoulée et fixer les perspectives de l’année 2021, mais aussi des années 2022 et 2023.
Car en effet, la principale innovation sera de mesurer notre capacité à nous projeter dans le temps. Le développement de demain se prépare aujourd’hui. Et comme dit l’adage ce qui se conçoit bien s’énonce clairement», dit-il.
L’argentier de l’Etat a fait savoir par la suite que les Comoriens doivent savoir se prendre en charge avant de compter sur les autres. «Il est de notre devoir, comme ne cesse de le marteler le président Azali Assoumani, de nous prendre en charge avant de compter sur quelques formes d’aide que ce soit. Personne ne fera avancer ce pays mieux que nous-même, car personnes ne connaît nos besoins mieux que nous-même».
La mobilisation des recettes intérieures
Pour lui, «il faut que nous soyons capables de mettre les finances publiques de notre pays au service du mieux-être de la population car, générer de la richesse sans que cela ne profite aux citoyens n’est que vain effort», dira-t-il avant de remercier tous les acteurs de son département qui ont réalisé des «exploits remarquables» l’année dernière.
«L’exploit que vous avez réalisé, à mon avis, fut d’avoir pu accompagner nos opérateurs économiques mis à mal par la pandémie, soutenir certains secteurs stratégiques mis à mal par la pandémie alors même que les circonstances du moment nous dictaient de maximiser les recettes et d’optimiser la dépense publique nettement celle relative à la santé», a-t-il avancé.
De son côté, le gouverneur de la Banque centrale des Comores (Bcc), Younoussa Imani a souligné que l’année 2020 a été, une année, «positive sur la gestion financière de l’Etat». «La Covid-19 a bouleversé l’année 2020, mais cela n’empêche pas de faire une année stable au niveau de la croissance. Je peux même dire que c’est, une année, positive».
Il a aussi parlé de la mobilisation des recettes intérieures pour permettre non seulement de «payer les salaires, mais aussi de participer au financement des investissements. Et c’est à travers les investissements que la croissance augmentera».
Chamsoudine Said Mhadji