Le président Azali Assoumani est intervenu sur la thématique de l’économie en marge du sommet de la Ticad 9 qui se tient à Yokohama au Japon. Dans son discours devant les dirigeants africains, nippons et des experts des Nations-unies, il a parlé de l’économie, du commerce et de l’investissement. Il a, de prime abord, évoqué la nécessite de promouvoir la paix et la sécurité dans la région indopacifique au carrefour de l’Afrique, de l’Asie et du Moyen-Orient. Pour lui, il est important de bâtir «un Indopacifique fondé sur la paix, la stabilité et la prospérité partagée», selon ses termes.
«Cette zone ne doit pas être un espace de rivalités mais un lieu de vie, de circulation et d’échanges», a-t-il affirmé. Le chef de l’Etat est revenu sur la vision de son pays visant à soutenir une politique d’industrialisation et de soutien au secteur privé. Il a rappelé des «réformes législatives et institutionnelles entreprises par son gouvernement afin d’améliorer le climat des affaires, faciliter l’accès au financement et sécuriser les investissements dans le cadre du Plan Comores Émergent à l’horizon 2030». Il a affirmé la formalisation aux Comores du partenariat public-privé pour mieux canaliser et soutenir des programmes vitaux pour la population.
L’énergie au cœur des priorités
Conscient de l’importance de l’énergie dans un pays, le président de la République a mis ce secteur au cœur de son message dans la deuxième grande ville du Japon. Azali Assoumani a montré l’importance des «investissements dans les infrastructures, en particulier dans l’accès à l’électricité et à la connectivité numérique».
L’économie bleue comme un atout
Le chef de l’Etat est revenu sur les efforts entrepris aux Comores en matière d’énergies renouvelables, notamment le solaire, pour garantir «un accès universel et propre à l’électricité». Il a plaidé auprès du Japon pour un «soutien accru à la reconstitution du Fonds africain de développement (Fad 17) de la Banque africaine de développement (BAD)». Avec son expérience de la présidence de l’Union africaine en 2023, Azali Assoumani a rappelé que la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF) reste une priorité. Selon lui, «l’expertise du Japon doit inspirer et accompagner cette dynamique».
«Nos vastes ressources maritimes constituent un gisement d’emplois, de richesses et d’innovations», a déclaré le président Azali Assoumani en parlant de la «pêche durable, le tourisme maritime, les énergies marines renouvelables et la biotechnologie bleue». Pour lui, «la position géographique des Comores, au croisement des grandes routes maritimes, représente un levier stratégique pour attirer des investissements dans les infrastructures portuaires et de pêche». Pour finir, Azali Assoumani a montré la nécessité d’établir «des partenariats équilibrés » entre l’Afrique et le Japon. «Nous avons besoin de conjuguer nos savoir-faire, nos technologies et nos ressources pour construire des économies résilientes et inclusives». Il indique la volonté de l’Union des Comores de devenir «un acteur actif et ambitieux au sein de la Ticad 9.»
