Au cours d’une conférence de presse tenue par la Banque centrale des Comores hier mercredi 21 août, son gouverneur, Dr Younoussa Ben Imani, a souligné l’importance du Système de paiement et de règlement panafricain pour l’intégration économique de l’Afrique, Papss. «Le Papss représente une avancée majeure pour notre continent.

Il permettra aux Africains de transférer de l’argent rapidement et à moindre coût, tout en utilisant leur monnaie locale», a-t-il fait savoir. Il a ensuite détaillé les quatre principaux avantages du système, en commençant par le paiement en monnaie locale. Il a expliqué que les transactions peuvent être effectuées en francs comoriens, ce qui réduit les risques de change et favorise l’utilisation des monnaies locales dans les échanges commerciaux.

«Grâce à ce système, un commerçant comorien comme un commerçant gambien peut utiliser la monnaie de son pays dans les autres pays membres», a-t-il affirmé. Il a ensuite abordé la question des coûts minimes : selon lui, le coût des transferts est considérablement réduit. Pour un montant de 100 dollars, les frais de transaction varient entre 2 et 12 dollars, contre 40 dollars dans les systèmes traditionnels, ce qui représente une économie significative pour les utilisateurs.

En seulement 120 secondes

John Bosco Sebabi, vice-président de Papss, a également souligné la rapidité des transactions. Selon lui, le Papss permet d’effectuer des transactions en seulement 120 secondes (2 minutes), contrairement aux systèmes classiques qui peuvent prendre de 2 à 3 semaines. Cette rapidité est essentielle pour les entreprises et les particuliers qui ont besoin d’effectuer des paiements urgents.

Il a également expliqué l’avantage du contrôle par les banques centrales africaines des 14 pays participants, dont 7 sont déjà actifs. «Cela garantit la sécurité et la fiabilité des transactions, tout en renforçant la confiance des utilisateurs», a-t-il indiqué. Le vice-président de Papss a également soutenu que le Papss est un pas important vers l’intégration économique de l’Afrique.

«En facilitant les paiements transfrontaliers, nous contribuons à renforcer les échanges commerciaux entre nos pays et à stimuler la croissance économique», a-t-il ajouté.La conférence a été bouclée par une séance de questions-réponses, où Younoussa Imani a répondu aux préoccupations des journalistes et des participants concernant la mise en œuvre et l’avenir du Papss.

Il a assuré que la Banque centrale des Comores (Bcc) est déterminée à faire de ce système un succès et à en faire un outil essentiel pour le développement économique de la région. «Nous avons déjà eu ce matin une rencontre avec les banques commerciales du pays pour les initier sur le chemin à parcourir afin de faire bénéficier ce système aux Comoriens», a-t-il affirmé.

                             Said Toihir