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Zone de libre-échange continentale en Afrique / La stratégie de facilitation des échanges 2019-2023 présentée à Addis-Abeba

Zone de libre-échange continentale en Afrique / La stratégie de facilitation des échanges 2019-2023 présentée à Addis-Abeba

Économie | -

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Devant le comité des experts, le président du Sous-comité des directeurs généraux des douanes d’Afrique, Souef Kamalidini, a exposé et défendu le texte qui prévoit plusieurs mesures et actions censées promouvoir le commerce intra-africain et accélérer les réformes indispensables à la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale.

 

La stratégie de facilitation des échanges 2019-2023 à l’échelle africaine a été présentée, jeudi 8 février à Addis Abeba, par le directeur général des douanes comoriennes, Souef Kamalidini, président du Sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine (Scdgdua).
Cette stratégie fait partie des recommandations de la 10 ème réunion des patrons des douanes d’Afrique, organisée en septembre dernier à Moroni, et à l’issue de laquelle les Comores ont été élues à la tête du bureau avec l’Ouganda qui assure la vice-présidence.
Une série de recommandations a été émise, notamment l’élaboration et la mise en œuvre d’une stratégie de facilitation des échanges au niveau du continent. Il s’agit de l’une des priorités au cœur de la présidence comorienne du Sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine.
La stratégie sur la facilitation des échanges de 76 pages est organisée en six chapitres qui présentent l’ensemble des actions à mener, les capacités techniques et institutionnelles à mobiliser, les programmes et les outils à mettre en œuvre au niveau des Etats, ainsi que les plans d’évaluation des réformes mises en œuvre. «La stratégie de facilitation du commerce de l’Ua est en conséquence conçue pour traiter des questions douces liées au dédouanement des importations et des exportations de marchandises aux postes-frontières (y compris les aéroports), dans les ports maritimes, et pour les marchandises en transit», précisent les rédacteurs du document.
«Malgré tout, le commerce intra-africain demeure obstinément faible à environ 17% du commerce continental total contre 40% dans d’autres parties du monde. Il existe des obstacles monumentaux au commerce intra-africain qui non seulement inhibent la croissance économique durable, mais qui ont aussi un impact direct sur l’emploi et la pauvreté, ainsi que sur le niveau de vie en Afrique», indique-t-on dans le résumé analytique.
Tous les pays du continent ont été sommés à prendre des mesures pour favoriser la fluidité des échanges en mettant en place les outils recommandés en la matière par l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et les réformes préconisées par l’Organisation mondiale des douanes (Omd) qui accompagnent les pays à se les approprier.
Les objectifs finaux de cette stratégie africaine consistent, entre autres, à «établir et mettre en œuvre un mécanisme institutionnel de coordination au plus tard à la fin de l’année 2019». Elle vise à «réduire le nombre de jours requis pour exporter/importer des marchandises de 30% d’ici la fin de 2022», mais aussi ramener jusqu’à 10% «le coût de l’exportation/importation de marchandises d’ici la fin de 2022» et enfin «stimuler le commerce intra-africain afin de le faire passer des 17% actuels à au moins 20% d’ici la fin de 2023», d’après le document. «Il s’agit d’un instrument phare qui met les Etats membres sur la voie des réformes à engager pour concrétiser la philosophie d’une Afrique intégrée sur le plan économique», a souligné Souef Kamalidini, à Addis Abeba, devant le comité des experts et des délégués africains en charge du commerce. «Cette stratégie n’est pas une fin en soi, elle aidera nos Etats à poursuivre l’élan des réformes nécessaires à la création de notre zone de libre-échange», a ajouté le patron des douanes comoriennes. L’Union africaine est partie prenante des accords sur la facilitation des échanges (Aef) portés, depuis février 2007, par l’Organisation mondiale du commerce (Omc) et fortement recommandés par les organisations internationales telles que l’Omd et la Cnuced (Conférence des Nations-unies pour le commerce et le développement). Ces accords posent un inventaire de principes auxquels les pays devraient se conformer et des conditions que ceux-ci devraient remplir pour faciliter le commerce entre les pays africains. La stratégie, présentée à Addis Abeba en marge de la 32éme conférence annuelle de l’Union africaine, énumère ainsi les actions communes à mettre en œuvre au niveau des pays. Elle était examinée par les ministres en charge du commerce avant son adoption par les chefs d’Etat."Tous les pays, à travers certains facteurs, devraient atteindre certains objectifs fixés par les Accords sur la facilitation des échanges. Par exemple, la réduction des délais de dédouanement des marchandises, l’amélioration de l’environnement commercial, la simplification des procédures, le niveau de coordination des pays en matière de facilitations des échanges", a expliqué Abdouraouf Afraitane, chef du bureau d’origine. "Notre pays a fait des grands pas en matière de facilitation des échanges", ajoute-t-il, en référence aux réformes engagées ces dernières années.


A.S.Kemba

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