A en croire le directeur de l’Ifere (Institut de formation des enseignants et de recherche en éducation), Ahmed Saïd Hassani, jusqu’en 2016, les sortants de cet établissement étaient automatiquement recrutés. La majorité de ces diplômés sont destinés à devenir des professeurs d’écoles, et selon le directeur, la plupart d’entre eux trouvent des postes dans le secteur de l’Education, en particulier au sein d’établissements scolaires privés qui recherchent les meilleurs diplômés de l’Ifere. Selon lui toujours, « le processus de sélection pour l’inscription est transparent et répond à des critères didactiques et pédagogiques rigoureux, garantissant ainsi que les diplômés sont prêts à répondre aux besoins du secteur éducatif». Mais au cours de l’entretien, Ahmed Saïd Hassani a exprimé sa préoccupation concernant les informations faisant état d’un autre concours de recrutement pour les instituteurs . Il a insisté sur le fait que « les étudiants formés par l’Ifere via un concours ne devraient en aucun cas être recrutés par le biais d’un autre concours ». Il a en revanche avancé l’idée de « garantir aux diplômés des bourses gouvernementales et de les faire signer des engagements les obligeant à travailler pour l’État pendant une période définie ».
En effet, depuis sa création en 1994, les générations précédentes qui en sont sorties ont été automatiquement recrutées. Cependant, à partir de 2016, le gouverneur de l’époque de Ngazidja aurait « effectué des recrutements qui ont perturbé l’équilibre, mettant en danger les générations futures, malgré l’existence de réglementations en vigueur et des besoins importants au sein des établissements de l’île». Il est essentiel de rappeler qu’avec la création de l’Université des Comores en 2003, l’Ifere est devenue l’une de ses composantes, avec pour mission principale d’assurer la formation initiale et continue du personnel éducatif, s’adaptant ainsi au statut de l’Université. Mais l’administrateur de l’Ifere évoque également ici « certaines difficultés liées au non-respect des textes d’application et de gestion de l’Ifere, signés conjointement par la présidence de l’Université des Comores et l’Inspection générale de l’éducation nationale ».
L’Institut a cependant récemment apporté des modifications à ses formations pour mieux préparer les étudiants, certaines de ces modifications permettant à certains d’entre eux de commencer à exercer leur métier avant de valider leur licence professionnelle. Désormais, les enseignants en formation doivent valider 180 crédits pour obtenir leur diplôme, une exigence qui n’existait pas auparavant pour l’obtention du Difosi, ou Diplôme de formation supérieure des instituteurs.Il existe des Ifere à Ndzuani et à Mwali aussi, malheureusement Al-watwan n’a pas pu entrer en contact avec leurs dirigeants pour obtenir les mêmes informations.