Des jeunes élèves, dont la plupart sont en classe de première, issus des établissements du pays, étaient, samedi dernier, les maîtres des lieux au Lycée Said Mohamed cheikh, où, on célébrait la 17ème édition de la fête des sciences. Portant des blouses de laboratoire (la majorité), ils accueillaient dans leurs stands, les visiteurs. Plusieurs thèmes étaient à l’honneur, notamment, la géologie des Comores, la mise en évidence des sucres réducteurs, la cytologie (étude de la cellule vivante), la transpiration -perte de l’eau- des plantes ou encore l’interaction entre les êtres vivants. Cette dernière thématique fut présentée par deux élèves de la 2nd du Lycée Said Mohamed Cheikh, Nazir Elarif et Oussam Said Mze. «Il existe un lien étroit entre les êtres humains et les plantes. Une sorte d’interdépendance inédite. Les plantes offrent aux êtres humains de l’oxygène. Personne n’ignore l’importance de celui-ci. Nous en avons tous besoin pour vivre. En échange, nous fournissons du Co2 aux plantes», a expliqué l’un d’entre eux.
Soutenir les sciences
Les plantes retiennent les rayons solaires les plus nocifs, favorisant ainsi le développement de la vie sur terre, a poursuivi Oussam Said, soulignant en substance l’urgence de mettre un terme à la déforestation observée partout. «Encourager le reboisement serait la solution idéale dès lors qu’en raison de plusieurs facteurs, stopper l’abattage des arbres se révèle quasi impossible», a relevé le jeune.
Une proposition qui rentre dans la liste de verbes énumérés par le proviseur du lycée résumant, l’objectif de la fête des sciences, un évènement initié aux Comores, depuis 1996, sous le patronage de l’ancien ministre de l’époque, Mouzaoir Abdallah. «Manipuler, jouer, expérimenter, échanger, dialoguer, imaginer, comprendre», avait ainsi déclaré Mohamed Ali Abdallah lors de la cérémonie d’ouverture, devant des responsables du système éducatif national. Si la fête des sciences est le plus souvent caractérisée par les expositions, le proviseur du Lycée public de Moroni, en a saisi l’occasion pour rappeler l’importance de soutenir la science dans le pays.
«Dialoguer avec nos savants qui exposent dans ces salles, essayez de les interroger sur ce qu’ils sont en train de faire. Ces travaux permettent de promouvoir et valoriser la science. Nous lançons un appel solennel aux autorités de notre pays à s’investir davantage dans ces activités scientifiques au profit de nos jeunes. Car cela va les aider à cultiver l’esprit de recherche garant d’un développement», a plaidé le proviseur. Cette année, plusieurs institutions et partenaires ont apporté leur contribution. A l’instar, de Cofinco, l’Igen, l’Afd, pour ne citer que ceux-là.
AMA