Le lycée de Domoni (Ndzuani), confronté à un état avancé de délabrement, va enfin bénéficier de la rénovation tant attendue. Une mission de l’Agence française de développement (Afd) s’est rendue sur place le mardi 19 mars 2024 pour établir une feuille de route dans le cadre du Projet d’appui à l’amélioration de l’environnement scolaire (Paes).

Nicolas Curie, représentant de l’Afd, a annoncé le démarrage du chantier de rénovation et d’extension du lycée pour le mois de juillet 2024. Cette nouvelle a été accueillie avec enthousiasme par le proviseur du lycée, Ankoubou Houmadi, qui a souligné l’urgence de ces travaux, notamment en raison des dégâts causés par les intempéries sur les toitures en tôle des salles de classe.

Le projet, supervisé par Louis Lahertz, architecte et chargé du projet en infrastructures sociales à l’Afd, comprend plusieurs volets. Outre la réhabilitation des salles délabrées, il prévoit la construction de nouveaux locaux, l’amélioration de l’accès à l’eau, la gestion des déchets, l’aménagement des espaces extérieurs, la création de bibliothèques, ainsi que la construction de salles de travaux pratiques et d’un laboratoire.

Avant le début des travaux, un appel d’offres international sera lancé pour sélectionner l’entreprise la plus qualifiée. Cependant, des défis subsistent, notamment la nécessité de trouver des solutions d’hébergement temporaire pour les élèves pendant la durée des travaux, prévue sur une année.

45 établissements scolaires

Le proviseur a évoqué la possibilité d’utiliser des salles du Stade Nassuf Ahmed Abdallah pour accueillir les élèves pendant les travaux, mais cette option est compromise par le vol des toitures en tôle et d’autres infrastructures. Une réunion avec le maire de la commune est prévue pour trouver une alternative rapide.

Le Paes, d’un coût total de 10 milliards de francs (environ 20 millions d’euros), s’inscrit dans le cadre du Plan de développement France-Comores (Pdfc). Financé par la coopération française, ce projet vise à réhabiliter 45 établissements scolaires aux Comores, comprenant des lycées, des écoles primaires et des collèges.

Le Pfc lui-même bénéficie d’une enveloppe de 150 millions d’euros, soit 74 milliards de francs comoriens, signée lors d’une convention de financement entre l’ancienne ambassadrice de France à l’époque Jacqueline Bassa-Mazzoni, et l’ancien ministre des Finances de Saïd Ali Chayhane.

                      Par Issoufou Abdou goli