Le conseiller du président de la République chargé de l’éducation, Moustakim Djoubeir, également président du comité d’experts des Assises nationales de l’éducation, ainsi que des représentants du ministère de l’Éducation nationale, ont rencontré ce lundi 9 juin, au siège du gouvernorat de Mwali à Bonovo, les autorités insulaires du secteur éducatif. La rencontre s’est tenue en présence des membres du cabinet de la gouverneure de l’île. Les échanges ont porté sur les préparatifs des Assises nationales de l’éducation, un projet porté avec insistance ces derniers mois par le chef de l’État, Azali Assoumani, dans le but de moderniser le système éducatif comorien, considéré comme un pilier fondamental du développement national.
Plus d’une vingtaine de participants (enseignants, responsables des inspections régionales, inspecteurs pédagogiques et autres acteurs du secteur) ont pris part aux discussions. L’objectif est d’élaborer ensemble un plan sectoriel de l’éducation qui mettra en lumière les avancées réalisées, les difficultés rencontrées, ainsi que les recommandations à soumettre aux partenaires techniques et financiers appuyant le système éducatif comorien. «L’éducation nous concerne tous. Chacun a son mot à dire pour développer notre pays, car c’est l’avenir de demain. C’est pourquoi nous organiserons des caravanes de sensibilisation dans les régions de l’île afin d’expliquer à la population l’importance de ces assises, tout en recueillant ses propositions.
Améliorer la qualité de l’enseignement public
J’appelle donc les Mohéliens à participer massivement, ce dimanche 15 juin, aux Assises insulaires de l’éducation qui se tiendront à Fomboni », a déclaré Youssouf Said Ali, conseiller du président chargé de l’Éducation nationale. Moustakim Djoubeir, doyen de l’inspection nationale de l’éducation et président du comité d’experts, a précisé : « Mardi, nous serons à Djando, mercredi à Nioumachoi, avant de revenir à Fomboni pour rencontrer les maires et la société civile. Face à ce défi, nous avons choisi une approche en deux temps : d’abord une séance de questions-réponses, puis des travaux de groupe permettant à chacun d’exprimer son point de vue.» À Mwali, contrairement à Ndzuani, une majorité d’élèves scolarisés fréquentent les écoles publiques, souvent au détriment des établissements privés.
Cela souligne une remise en question croissante de la qualité de l’enseignement public, alors même que les enseignants et les programmes scolaires sont les mêmes que dans le privé. Pourtant, lors des examens nationaux, les écoles privées affichent des taux de réussite nettement supérieurs à ceux des établissements publics. Ce constat illustre, une fois de plus, l’ampleur des difficultés qui affectent le secteur : bâtiments délabrés, pénurie de professeurs dans certaines écoles, grèves répétées du personnel éducatif… La liste est longue.
