Les réunions de consultation prévues dans les différentes régions du pays dans le cadre des assises nationales de l’éducation nationale ont bel et bien démarré. A Fumbuni, dans la région de Mbadjini, une grande réunion s’est tenue le mardi 10 juin pour discuter des assises nationales de l’éducation.La rencontre a rassemblé une soixantaine de participants, essentiellement des enseignants de l’école coranique et de l’enseignement moderne, mais également des notables de la région.
A l’occasion, le maire de la commune d’Itsahidi, Ali Boinaheri, a, dans son mot de bienvenue, souligné l’importance de ce rassemblement pour les générations futures. Pour sa part, le responsable de la commission organisatrice de l’assise, Nassuf Ibrahim, a appelé l’assistance à participer activement aux discussions, en mettant à profit leur expérience pour nourrir les réflexions autour des neuf thématiques clés définies par les experts nationaux.
Neuf groupes étaient alors constitués pour échanger sur les neuf thématiques évoquées. Concernant la pédagogie de l’enseignement global, l’on a essayé de poser les bases d’«une approche éducative plus inclusive et intégrée». Ainsi, la question de la modernisation du système éducatif s’est imposée comme un enjeu prioritaire face aux défis contemporains. Parmi les sujets abordés, il y a eu le développement de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. L’assistance a jugé indispensable de développer beaucoup plus ce secteur «pour répondre aux besoins du marché du travail». Dans le même ordre d’idées, les participants ont analysé l’évolution de l’école coranique, en comparant ses pratiques d’hier à celles d’aujourd’hui.
Neuf thématiques
Les discussions se sont en outre focalisées sur l’enseignement supérieur et la recherche, deux leviers essentiels pour le progrès scientifique et l’innovation, à en croire les organisateurs de la rencontre. La qualité des enseignants, leur formation et leur encadrement ont été identifiés comme des facteurs déterminants dans la réussite éducative. S’agissant de la problématique du financement de l’éducation, souvent jugé insuffisant pour garantir un système équitable et performant, l’assistance a donné son avis, avant d’examiner la gouvernance du système éducatif, notamment en ce qui concerne la transparence et la coordination des acteurs.
Les participants se sont penchés sur les mécanismes de régulation des services éducatifs, aussi bien publics que privés, dans le but, a-t-on appris, de renforcer la qualité et l’équité au sein du système global. Toutefois, certains participants, à l’instar du notable Mohamed Djanfar, ont exprimé leur mécontentement quant au temps jugé insuffisant pour traiter en profondeur un «sujet aussi vaste que vital» que l’éducation nationale. Selon lui, la brièveté des échanges pourrait limiter la portée des propositions.Malgré cette contrainte, les neuf groupes thématiques constitués pour l’occasion ont réussi à formuler des «synthèses riches et structurées», selon les rapporteurs des groupes, lesquelles sont remises aux organisateurs en fin de journée, aux alentours de 17 heures.
