Le gouvernement a annoncé l’organisation, en juillet prochain, des assises nationales sur l’éducation. Cette initiative vise, selon les autorités compétentes, à réformer en profondeur le système éducatif du pays. Le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, a récemment réuni des cadres, coordinateurs, conseillers et inspecteurs pédagogiques pour discuter des enjeux cruciaux du secteur devant être abordés.
Le proviseur de l’école privé Éclairage, Saïd Aboubacar Mroivili, a salué cette initiative. «Ces assises permettront à l’éducation de retrouver sa place centrale dans le développement du pays », estime-t-il avant d’ajouter qu’ « avec cette réforme, elle apportera un changement significatif pour l’amélioration de l’éducation».
De son côté, le professeur Mohamed Abdallah Ali, alias Bolava, enseignant à l’école Muigni Baraka, a souligné la nécessité de mettre en place une stratégie efficace pour le développement de l’éducation. Il a également fait valoir l’importance de la pédagogie qui reste, à l’en croire, le levier d’amélioration du système éducatif. Concernant les réformes, Bolava proposera au gouvernement de réduire le nombre de sous-centres dans les îles. «Il est temps d’envisager un autre système pour diminuer les sous-centres», a déclaré le professeur Mohamed Abdallah Ali.
L’école coranique et les sciences islamiques
De son côté, Noussaiba Hassani, une élève du Lycée Saïd Mohamed Cheikh, pense que ces assises vont être bénéfiques pour les nouvelles générations. «Je crois que ces assises vont permettre aux participants de pondre les idées nécessaires qui permettront au gouvernement, une fois mises en place, d’améliorer le système éducatif et répondre aux besoins de l’éducation du pays », a-t-elle observé. Pour sa part, Frahati Ahmada, mère de cinq enfants, montre qu’il s’agit d’une bonne initiative qui permettra à «mes enfants d’avoir une éducation plus solide». Cependant, elle propose d’insérer l’école coranique et les sciences islamiques dans les programmes scolaires. «Le coran dans les écoles est un avantage pour l’éducation de nos enfants qui, avec les programmes scolaires actuels, ne trouvent pas du temps pour aller à l’école coranique. Je crois que cela va beaucoup aider les enfants », a-t-elle analysé.
A son tour, l’écrivain Sambaouma Ali Nassur trouve que le temps est bien choisi pour ces assises qui, selon lui, pour améliorer le système éducatif. «C’est un moyen qui aiderait à améliorer l’éducation de notre pays », a-t-il indiqué avant de poursuivre que dans le pays, on est habitué à l’enseignement général et ce serait peut-être l’occasion d’intégrer l’enseignement technique et professionnel. «Il faut que la population comorienne choisisse ce qu’elle veut. Les jeunes doivent étudier les métiers techniques s’ils ne sont pas capables de suivre l’enseignement général», a-t-il réclamé avant de suggérer l’enseignement de la langue maternelle, le Shikomori, dans les établissements scolaires du pays, primaires et secondaires.