A Ngazidja, la cérémonie relative à la restitution des travaux insulaires des Assises nationales sur l’Education a eu lieu hier à l’hôtel le Retaj. Il est à rappeler que certaines activités ont débuté depuis le début de ce mois de juin, et les experts du ministère de l’Education nationale ont sillonné l’ensemble du pays pour inviter la population à se prononcer sur les problèmes qui rongent le système éducatif et recueillir les solutions à engager pour une meilleure réforme de l’éducation dans l’ensemble du territoire national.
Une large consultation participative
Les experts se sont penchés sur neuf thématiques. (Lire page 2). Des propositions sont soumises aux experts appelés à les revoir et à les améliorer. Selon le directeur général de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Mohamed Toihir, les résultats sont «satisfaisants» car, dit-il, «notre rôle consiste à collecter les remarques et les propositions, et puis les synthétiser pour faire un document à remettre au chef de l’État». Azali Assoumani a, de son côté, qualifié ces assises «d’un événement déterminant pour l’avenir de notre cher pays».
Participer avec fierté à ces assises
Selon toujours Mohamed Toihir, afin de «garantir la pertinence de cette démarche», le ministère de l’Éducation a engagé une large consultation participative. Une dynamique sectorielle inclusive a été impulsée, impliquant les enseignants, les parents d’élèves, la société civile, les autorités locales et les partenaires techniques et financiers. Ce processus, conforme à la loi révisée sur l’Education et promulguée, vise à l’élaboration «d’un nouveau contrat social sur l’éducation fondé sur la confiance, la co-responsabilité et la justice éducative. L’avenir de l’école ne se décide pas dans les bureaux administratifs», a-t-il fait savoir.
De son côté, le gouverneur de Ngazidja, Mze Mohamed Ibrahim, a expliqué qu’il faut différencier l’enseignement éducatif et le comportement. «Nous sommes tous responsables et devons tous contribuer non seulement à une meilleure éducation mais aussi au bon comportement. Ces assises doivent se focaliser sur ce point. Remercions donc le chef de l’Etat ainsi que son ministre de l’éducation pour cette initiative», a déclaré le gouverneur de Ngazidja.
Le ministre de l’Éducation nationale, Bacar Mvoulana, a souligné que ces assises sont une occasion de réfléchir ensemble à l’école qu’on veut pour les enfants du pays. Il s’agira d’une école qui ne laisse aucune comorienne, ni aucun comorien sur le bord du chemin. Une école qui prépare nos enfants à penser, à créer, à entreprendre, à vivre ensemble. Une école enracinée dans notre culture, ouverte sur le monde, tournée vers l’avenir», a-t-il expliqué, invitant tout le monde à participer «avec confiance, avec exigence et avec fierté» à ces Assises nationales.